On l'attendait de puis déjà un certain temps. Et la voilà qui s'offre à nous à l'occasion de l'événement Finali Mondiali au Mugello : voici la Ferrari Daytona SP3, la nouvelle supercar très spéciale, avec une carrosserie targa. Elle s'intègre à la famille "Icona", qui comporte déjà les Monza SP1 et SP2.
Le choix de la présentation de cette Ferrari Daytona SP3 durant ces journées consacrées au sport automobile et au Cheval Cabré n'est pas un hasard car les lignes de ce nouveau joyau italien sont inspirée du sport automobile. Plus précisément des Ferrari 330 P3 et P4, mais aussi de la 350 Can Am, autant de voitures de course iconiques qui ont marqué les années 60 sur la piste.
Les Ferrari qui ont inspirées la Daytona SP3 :
Galerie: Ferrari 330 P3, P4, P3/4, 412 P et P4/5
La nouvelle venue elle, aussi futuriste soit elle, reste fortement liée au passé, portant à son apogée le moteur V12 qui a fait la grandeur de Ferrari. Et jamais la puissance n'avait été aussi haute, 812 Competizione inclus : 840 ch, tout simplement la Ferrari de route la plus puissante de l'histoire !

Découvrez la Ferrari Daytona SP3 en vidéo en bas de l'article !
Pour parler du design de cette nouvelle Ferrari Icona, il convient de se replonger dans le passé. Les lignes de la Dayton SP3 sont douces, fluides, galbées, permettant d'offrir un design à la fois musculeux mais pas trop "tape-à-l'oeil". Du moins aux antipodes des Lamborghini par exemple. L'habitacle, ou plutôt le cockpit, est entouré de carrosserie, et même si l'avant de la voiture rappelle la SF90 Stradale, l'ensemble du dessin rappelle davantage la mythique Ferrari 330 P3/4 qui - avec la 412 P - a triomphé en 1967 aux 24 Heures de Daytona. Celle-là même qui est au coeur de l'intrigue, face aux Ford GT40, du film Le Mans 66.

Le nez aplati et les galbes qui mettent en valeur les passages de roues, comme si la carrosserie avait été sculptée par le vent, ne sont pas sans rappeler non plus une certaine LaFerrari. Les portes s'ouvrent à la verticale et les rétroviseurs sont placés au-dessus des passages de roue avant, autre hommage évident aux voitures de course.

L'arrière est puissant et musclé, dominé une fois de plus par des lignes horizontales en haut, tandis qu'en bas on trouve les deux échappements rectangulaires, et l'énorme extracteur.
Même l'habitacle de la Ferrari Daytona SP3 fleure bon le sport automobile des années 60, avec des sièges intégrés à la carrosserie, et un design intérieur minimaliste qui ne renonce pas à l'écran numérique pour l'instrumentation, devant le conducteur. D'autres boutons sont numériques, comme les commandes de climatisation et d'autres fonctions.
Les leviers de commande de la transmission - la boîte F1 à double embrayage à 7 rapports - restent physiques, avec un design qui rappelle les grilles en "H" des Ferrari d'autrefois.

Le cuir et la fibre de carbone dominent, et on retrouve bien sûr le fameux manettino sur le volant pour gérer les différents modes de conduite.

Qui dit série Icona, dit forcément moteur V12 à aspiration naturelle. Pas d'électrification donc, mais le V12 le plus puissant jamais installé dans une création de Maranello : 840 ch à 9250 tr/min et 697 Nm de couple à 7250 tr/min. Une pièce d'orfèvrerie située en position centrale-arrière, comme sur les voitures de course.
Il s'agit d'une nouvelle évolution du F140HB de la 812 Competizione et porte le nom de code F140HC. Grâce à des bielles en titane et d'autres améliorations, le V12 affiche une réduction de poids de 3 % par rapport au V12 d'origine.

Ce moteur parmi les plus nobles qui soit anime une architecture qui s'inspire fortement du monde de la Formule 1, avec une utilisation massive de matériaux composites et de dérivés aéronautiques - comme la fibre de carbone T800 - afin d'obtenir la masse la plus faible possible, garantissant une rigidité structurelle extrêmement élevée.
La Ferrari Daytona SP3 affiche des performances de premier plan : outre une vitesse de pointe de 340 km/h, elle passe de 0 à 100 km/h en 2,85 secondes et atteint 200 km/h en seulement 7,4 secondes !