Un jugement de la Cour de justice européenne (CJUE )a relancé les débats autour du dieselgate. La décision indiquait que les possesseurs de véhicules touchés par ces dispositifs destinés à truquer les émissions au moment où elles étaient analysées par les autorités compétentes pouvaient demander une réparation financière. Plus de trois millions d'automobilistes pourraient être concernés en France.
L'International Council on Clean Transportation (ICCT) a mené une étude sur les modèles diesel représentant 53 millions de véhicules vendus en Europe entre 2009 et 2019 et certifiés Euro 5 et Euro 6, afin d'analyser leurs émissions et les comparer à celles déclarées.
Des niveaux d’émissions "suspects" de NOX ont été constatés dans au moins 77 % des tests officiels (plus de 200 modèles), et elles étaient même "extrêmes" dans 42 % des tests (150 modèles). Au total, 66 modèles répondaient aux critères définis par la CJUE comme étant des systèmes de calibration interdits.
Près de vingt millions de véhicules encore en circulation
Selon l'ICCT, cela représente environ 24 millions de véhicules vendus en Europe, dont 19,1 million sont encore en circulation. Parmi eux, 16,3 millions de véhicules (dont 13 millions sont encore sur les routes) ont montré des taux d'émission extrêmes.
Le pays le plus touché avec l'Allemagne, avec encore 4,2 millions de véhicules concernés, dont 2,4 avec des émissions extrêmes. La France est deuxième avec 3,3 millions de voitures sur les routes avec des taux d'émission suspect dont 2,3 millions avec des émissions extrêmes.
Les véhicules les plus concernés sont la Vokswagen Passat 2,0 L (650 000 ventes), devant la Renault Clio 1,5 L (620 000 ventes) et le Volkswagen Tiguan 2,0 L (480 000 ventes). Des véhicules des groupes PSA (Peugeot et Citroën, groupe qui a depuis fusionné avec FCA pour devenir Stellantis), BMW, Daimler (Mercedes), Ford, General Motors (Chevrolet), Hyundai, Volvo ou encore Tata sont également concernés.
Source: ICCT