L'Audi A3 Cabriolet fait aujourd'hui partie des cabriolets les plus élégants du marché, et ce n'est sûrement pas ce léger restylage qui changera la donne. La marque aux anneaux profite donc du restylage de mi-carrière de l'Audi A3 pour adjoindre à sa version cabriolet, une partie des nouveautés technologiques de la marque. Il faut dire que l'Audi A3 est un sacré succès en France. Il s'agit ni plus ni moins de l'Audi préférée des français. L'acheteur français d'une Audi A3 en France débourse en moyenne environ 40'000€ pour s'offrir la compacte aux anneaux.
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Forcément, la marque allemande ne va pas modifier en profondeur le style d'une voiture qui fonctionne, même si les changements sont en réalités bien plus visibles que cela au-delà de l'esthétisme. L'occasion donc de prendre en main la version cabriolet de la nouvelle A3 afin de profiter des dernières belles journées de l'année dans l'une des plus belles régions de France : le Vexin normand.

Lignes homogènes et identité affirmée
Rien ne change visuellement sur cette Audi A3 Cabriolet ? Pas vraiment. La face avant arbore un profond changement qui ne semble pas sauter aux yeux. En réalité tout a changé. Le capot, la calandre, les optiques, Audi a revu de fond en comble le faciès de son A3 afin de lui offrir un caractère un poil plus agressif que sa devancière. On retrouve donc des optiques plus travaillées et moins anguleuses qu'auparavant avec des feux full LED disponibles de série sur notre finition S line.
De dos et de profil, les changements sont mineurs. On remarque bien l'apparition de nouvelles couleurs au nuancier et de nouvelles jantes au catalogue, mais esthétiquement parlant pas ou peu de nouveauté. Concrètement, c'est tant mieux, puisque la voiture est parfaitement équilibrée et homogène dans les traits. L'adjonction ou la modification d'un nouvel élément aurait fortement remis en question l'équilibre général. On peut tout de même souligner l'arrivée d'une nouvelle signature lumineuse au niveau des feux arrières. Un détail certes, mais plus agréable à l'œil que sur la précédente génération où la signature lumineuse cerclait l'optique.

Audi virtual cockpit de rigueur
Une fois le seuil de porte franchi, l'Audi A3 est très accueillante, et comme à l'accoutumé chez la marque aux anneaux, tout est absolument parfait au niveau des matériaux choisis et des assemblages. L'ergonomie fait un bon en avant par rapport à l'ancienne génération avec l'arrivée de l'Audi virtual cockpit. Une dalle numérique de 12,3 pouces qui regroupe toutes les informations liées à la conduite, la navigation, la téléphonie et, bien entendu, l'instrumentation classique, qui n'est plus ici physique mais numérique.
Cela n'empêche pas de retrouver l'écran central -non tactile- et rétractable, contrôlable via une petite molette centrale qui, avec le système GPS Advanced et MMI Touch, permet de saisir des lettres de manière manuscrite et tracer, sur la molette tactile, les lettres permettant de naviguer sur la carte et saisir une destination.
Peu de boutons au niveau de la console centrale donc, hormis une petite rangée de commandes indispensables sous les aérateurs. Justement à ce niveau, mon seul regret dans cet habitacle reste celui de ne pas retrouver les commandes de ventilation directement intégrées aux buses d'aération à l'image de la dernière Audi TT, par exemple.

Plaisir de conduite au rendez-vous
Forcément, à bord d'un cabriolet, même si le temps ne s'y prêtait qu'à moitié, il nous fallait découvrir. En à peine 20 secondes et jusqu'à 50 km/h, vous pouvez aisément rétracter ou ouvrir la toile de votre A3 afin de profiter non pas des élucubrations du moteur 2.0 litres turbo qui équipe notre modèle d'essai, mais du plaisir de rouler cheveux au vent à bord d'une voiture saine et convaincante.
Équipée du moteur essence quatre cylindre 2.0 litres TFSI Turbo de 190 ch, indexé à une boîte automatique à double embrayage S tronic, l'ensemble fait le job sans extravagance. Le bloc 2.0 litres remplace l'ancien 1.8 litre TFSI, mais reprend tout de même la technologie à double injection directe et indirecte. La voiture gagne 10 chevaux par rapport à la précédente génération mais surtout plus de couple puisqu'il bondit de 250 Nm à 320 Nm.
Coupleux et suffisamment puissant, le moteur essence de 190 ch est sans doute le meilleur compromis
Loin d'être un foudre de guerre, mais amplement suffisant pour alterner conduite dynamique et conduite plus souple, le plaisir de conduite est clairement présent même si personnellement cet adage ne rime pas forcément à mes yeux avec Audi. Mais à bord d'un cabriolet, nous n'allons sûrement pas chercher performances et V-max, nous allons plutôt cruiser et parfois augmenter partiellement le rythme à l'approche de quelques virages sympathiques offert par notre Vexin Normand.
Montée sur des jantes de 19 pouces, notre voiture est loin d'être inconfortable et surprend même par sa souplesse notamment à la compression sans pour autant adopter un caractère pompeux. L'assise est par contre, à ce niveau, un peu ferme et vient partiellement ternir un confort pour le moins convaincant. Ne disposant pas de la transmission intégrale quattro, mais d'un train arrière multibras, la voiture est imperturbable, même à rythme soutenu, et fait preuve d'une neutralité déconcertante quand il s'agit d'enrouler virage après virage.
Le moteur a du répondant et est plein à quasiment tous les régimes, mais ne dispose peut-être pas de la meilleure alliance avec cette boîte de vitesses S tronic certes d'excellente qualité, même si nous avons noté des rétrogradages trop tardifs en conduite soutenue. Rien de bien méchant, mais parfois un peu frustrant. La direction est plutôt bonne, mais personnellement je ne suis pas un fan de cette direction qui s'adapte en fonction de la vitesse et de l'usage, trop souple en ville et pas assez directe en conduite dynamique. Elle manque de consistance notamment au niveau du point milieu. Elle conviendra en revanche parfaitement à allure classique, le coude à la portière et les chevaux au vent.



Conclusion
À partir de 31'400€, inutile de préciser qu'avec cette somme là, vous n'aurez malheureusement pas l'Audi de vos rêves et ses multiples équipements et technologies relatés ci-dessus. Pour notre version d'essai, avec la finition S line et le moteur essence de 190 ch accouplé à la boîte S tronic, il faudra débourser au minimum 43'000€, en plus des nombreuses options à ajouter (pack extérieur S line, jantes de 19 pouces, Audi virtual cockpit + MMI Touch...) pour un total dépassant les 55'000€.
Un tarif salé, mais ce n'est pas vraiment une surprise à ce niveau. La nouvelle A3 Cabriolet bénéficie d'un atout charme indéniable et saura ravir une clientèle à la fois jeune souhaitant se faire plaisir ou une clientèle qui l'est un peu moins délaissant le monospace familial pour une voiture de couple à la fois élégante, statutaire et technologie.
Photos : Yann Lethuillier / Motor1.com
Points positifs | Points négatifs |
Esthétique | Direction un peu trop souple |
Moteur à la fois souple et dynamique qui offre une belle polyvalence | Gestion de la boîte S tronic dans certaine circonstance |
Plaisir au volant | Tarifs |
Galerie: Essai Audi A3 Cabriolet 2016
Audi A3 Cabriolet