Quatre ans après son lancement en 2012, la troisième génération de l'Audi A3 s'offre un restylage de mi-carrière : de quoi relancer les ventes du modèle phare de la marque aux anneaux, dont le succès est toujours au rendez-vous depuis son arrivée au sein de la gamme en 1996, avec au total plus de 4 millions d’exemplaires écoulés.
Si le lifting reste discret à l'extérieur afin de ne pas déstabiliser ses clients, la technologie embarquée de la compacte allemande évolue, notamment avec l'arrivée du fameux Audi virtual cockpit, ainsi que de nouvelles motorisations plus performantes. C'est le cas de celle que nous essayons aujourd'hui : un quatre cylindres essence 2,0 litres TFSI développant 190 chevaux.
Un design extérieur qui évolue tout en douceur
Toujours aussi sérieuse, esthétiquement parlant l'Audi A3 n'évolue que peu. Difficile en effet de voir les différences avec le premier opus, mais un œil exercé décélera l'arrivée d'un nouveau capot plus bombé, de nouveaux boucliers avant (au design différent selon les niveaux de finition), d'une nouvelle calandre "single frame" plus large, ainsi que de nouveaux phares avant, au design plus anguleux qu'auparavant. Ces optiques s'équipent de Full LED de série sur notre finition S line à l'essai, tandis que les phares intelligents Audi Matrix LED sont disponibles en option.
À l'arrière, la jupe du bouclier évolue subtilement, ainsi que la signature lumineuse des feux, ici aussi à LED et embarquant des clignotants à défilement. Il n'en fallait pas plus pour remettre au goût du jour un design déjà réussi, avec toujours des lignes sobres et équilibrées, sans oublier un soupçon de dynamisme sur notre modèle d'essai doté du "Pack extérieur S line", un kit carrosserie spécifique proposé en option à 1750 euros.
L'Audi virtual cockpit débarque à bord
À bord, nous retrouvons toujours l'ambiance (trop) sobre et sérieuse de l'Audi A3. Les matériaux et les finitions sont soignés, mais les coloris choisis ne laissent guère de place à la fantaisie : seuls les sièges en cuir gris clair de notre modèle d'essai (en option à 1595 euros) apportent un soupçon de luminosité dans cet habitacle. Si la banquette arrière ne pourra accueillir sérieusement que deux personnes, l'habitabilité et l'espace aux jambes restent corrects, de même que le coffre, qui est dans la moyenne de la catégorie avec un volume de 380 litres.
À l'occasion de son restylage, le constructeur allemand propose désormais sur sa compacte l'Audi virtual cockpit, un combiné 100% numérique doté d'un écran couleur TFT de 12 pouces, dont l'affichage est personnalisable grâce aux boutons situés sur le volant. Il vous faudra toutefois débourser 365 euros pour moderniser l'intérieur de votre A3 avec cet équipement résolument technologique.
Vous l'aurez compris, comme à l'accoutumée chez Audi, presque tout est en option sur cette A3. Le choix de l'Audi virtual cockpit vous contraindra d'ailleurs à rajouter l'option "MMI navigation plus" (1410 euros), qui offre un écran de 8,3 pouces situé au centre de la planche de bord, faisant office d'interface pour la navigation GPS, le lecteur multimédia ou encore le paramétrage de la voiture. Cet écran n'est toujours pas tactile, mais heureusement, son utilisation reste aisée grâce à la molette tactile qui vous permettra de zoomer sur la carte ou de saisir une adresse en l'écrivant simplement avec votre doigt.
Sérieuse et feutrée, même sur la route !
Parmi les nouveautés du restylage, cette motorisation quatre cylindres essence 2,0 litres TFSI qui remplace la version 1,8 litre TFSI précédente : développant 190 chevaux et 320 Nm de couple, c'est un gain de 10 chevaux mais surtout 70 Nm de couple que l'on pourra noter. Sur la route, cela se ressent avec une motorisation volontaire et offrant de bonnes reprises, notamment avec cette boîte à double embrayage S tronic douce et réactive, permettant une grande polyvalence que ce soit en conduite dynamique ou plus calme.
C'est toutefois cette seconde option que nous privilégierons, car comme à l'accoutumée chez Audi, les sensations au volant sont plutôt aseptisées, participant au caractère sérieux et feutré de la voiture. Et bien que la tenue de route soit irréprochable, même sans la prise de l'option quattro offrant quatre roues motrices, on regrettera que le confort ne soit pas au rendez-vous : les suspensions se révèlent en effet fermes, là où l'on aurait apprécié plus de confort.
Pour tenter de corriger cela, vous pourrez opter, moyennant un supplément de 1190 euros, pour l'Audi magnetic ride : un système d'amortissement piloté dont la fermeté pourra être contrôlée depuis l'écran de la voiture grâce au bouton "drive select" présent sur le tableau de bord. Celui-ci vous permettra également de personnaliser le comportement du moteur, de la boîte ou de la direction, en rendant le tout plus dynamique ou plus confortable, selon vos préférences.
En conclusion
Élégante et sérieuse, l'Audi A3 restylée l'est également sur la route avec un comportement sain, même si on aurait apprécié un peu plus de fantaisie face à la puissance de cette motorisation quatre cylindres TFSI, souple et performante. Elle s'appréciera donc plutôt en conduite calme, d'autant plus grâce la douceur de la boîte S tronic, qui saura se faire oublier.
Au niveau de la consommation, nous avons relevé lors de notre essai une moyenne de 8,6 litres aux 100 km, soit près de trois litres de plus que les 5,9 litres (soit 132 g/km de CO2, entraînant un malus de 113 €) annoncés par le constructeur. Attention toutefois à la consommation en ville, où les chiffres peuvent s'envoler à plus de 10 litres aux 100 km.
Au niveau des tarifs, il vous faudra compter sur un prix d'entrée de 25'600 € pour une Audi A3 Sportback 1,0 litre TFSI 116 BVM6. Notre modèle à l'essai, une Audi A3 Sportback S line 2,0 litres TFSI 190 S tronic, est proposé à partir de 37'250 €. En piochant parmi l'indispensable catalogue d'options, il vous faudra compter plus de 50'000 € pour obtenir une version correctement équipée : sans surprise, la facture est très salée, mais c'est tout à fait traditionnel chez Audi !
Photos : Tran Ha / Motor1.com
Points positifs | Points négatifs |
Motorisation souple et performante | Tarif élitiste |
Présentation soignée | Sensations aseptisées |
Technologies embarquées | Fermeté des suspensions |
Galerie: Essai Audi A3 Sportback restylée 2017
Audi A3 Sportback III 2,0 litres TFSI 190 chevaux S line S tronic 7