Très belle sellerie, et confortable
On connait la Giulia depuis son arrivée sur nos routes en 2015. Déjà 6 ans qu'on en croise, trop peu, mais son physique n'a pas pris une ride. Ce n'est pas pour rien qu'elle avait été élue "Plus belle voiture de l'année 2016" ! Cette Veloce en face de nous nous envoie déjà quelques signes sur son tempérament plus sportif qu'à l'accoutumée, à l'instar des jantes de 19 pouces ou les sorties d'échappements.
On ouvre les portes, et immédiatement on découvre cette très belle sellerie sport en cuir de couleur "tabac", qui se mêle à la perfection au rouge Alfa proposé de série. Un pur tempérament latin ! Les sièges offrent en plus un très bon maintien, indispensable de cette berline qui se mue en sportive dès qu'elle le peut. Confortables au quotidien, ils sont également chauffants, tout comme le volant.
Des compteurs, des vrais !
Aussi bizarre que cela puisse paraître, il faut bien avouer que la vue des ces compteurs nous a enthousiasmée. Oui, ce sont des vrais ! Avec un compte-tour qui grimpe jusqu'à 7000 tr/min, et un tachymètre qui affiche fièrement la couleur : 260 km/h !
Deux compteurs analogiques qui sont particulièrement bien mis en valeur par la double casquette au-dessus, qui rappelle évidemment les Giulia d'antan.
Sans être contre le progrès et les affichages numériques, l'essai de cette Giulia Veloce intervient après plusieurs tests de nouveautés chez les premiums allemands, dans lesquels ont configurer l'instrumentation selon ses envies. Parfois de manière très intuitive et simple. Mais avec aussi parfois une volonté de trop en afficher, au point de perdre le conducteur entre l'écran central et celui derrière le volant.
Ici au moins on n'a pas à chercher la vitesse, elle est constamment affichée. Le compte-tour quant à lui a toute sa place dans une auto aux velléités un tant soit peu sportives. Et quand bien même vous voudriez afficher la consommation, un relais de la navigation ou d'autres infos, il reste le petit écran qui prend place entre les deux ronds.
Quel plaisir !
On prend tout de suite beaucoup de plaisir à conduire cette Alfa Romeo Giulia Veloce. Son 4 cylindres 2.0 litres turbo manque certes un peu de sonorité, à l'arrêt ou même sur la route, mais il offre un caractère et un tempérament de plus en plus rares sur les voitures actuelles. Le 0 à 100 km/h est annoncé en 5,2 secondes.
La boîte AT8 à huit rapports est un régal, et les palettes au volant qu'on dirait tout droit sorties d'une Ferrari, donnent envie d'hausser le rythme. Les suspensions pilotées, le châssis et le train avant affutés font le reste. Sans être une vraie sportive, mais plutôt une berline puissante, cette Giulia Veloce transforme vos trajets en virée dynamique et vivante. Comme quoi, pas besoin d'avoir 500 chevaux ou plus pour avec de vraies sensations de conduite !
Partir en voyage
Pas de hayon pour la Giulia, mais une malle de coffre relativement profonde, qui propose 480 litres de capacité de chargement. Ce qui est exactement ce que propose une BMW Série 3, et 20 litres de plus qu'une Audi A4.
Arrêt à la pompe
C'est le moment de passer à la pompe. Et si la consommation est à la hauteur de l'agrément des 280 chevaux, ça risque de faire mal. Et effectivement, la Giulia Veloce n'est pas sobre. Mais ça reste mesuré. Sur un trajet de 350 km sur autoroute, la voiture a affiché une moyenne de 9,5 l aux 100 km (avec quelques sorties de péage musclées).
Sur petites routes, et en actionnant le mode sport sur le sélectionneur DNA, la conso est montée à 10 l/100 km. Et sur l'ensemble des 7 jours de notre essai, avec de la ville, de l'autoroute, des nationales, nous avons relevé une moyenne de 8,5 l/100 km.
Infodivertissement à la page
On a parlé du plaisir d'avoir de vrais compteurs, ne boudons pas non plus notre plaisir d'avoir un écran d'infodivertissement un peu plus grand que quand la Giulia est arrivée sur les routes, en 2016.
Sur le dernier millésime, on passe désormais à 8,8 pouces, mais avec un écran qui s'intègre toujours parfaitement dans l'espace du tableau de bord qui lui est dévolu. Ce n'est pas le plus réactif. Ce n'est pas la meilleure résolution du marché. Mais l'interface est réussie. Et la navigation dans les menus intuitive et facile. Sans oublier que désormais, les interfaces Android Auto et Apple Car Play sont de la partie.
Dernier petit mot sur d'autres modifications sur cette très belle planche de bord, comme le dessin du volant qui évolue, ou quelques matériaux mieux mis en valeurs.
Aïe, les jantes !
Les jantes de l'Alfa Romeo Giulia Veloce sont très réussies esthétiquement. Un tour sur le configurateur en ligne vous permettra de découvrir qu'il y a le choix entre plusieurs dessins, et sans surcoût. Sauf pour les Veloce Scuro de 19 pouces à 100 €. Raisonnable !
En revanche, nos jantes de 19 pouces Competizione biton sont aussi réussies qu'elles sont vulnérables aux trottoirs. Les entrées de parkings publics vous donneront des sueurs froides ! Attention aussi à la direction très directe également, qui peut vous faire tourner un peu trop près d'un trottoir ou d'un accotement...
Autre partie vulnérable de la voiture : la partie avant, le "museau", qui n'est pas protégé, la plaque d'immatriculation étant sur le côté, et qui peut donc rapidement être égratigné par un conducteur peu scrupuleux dans sa manoeuvre.
Un malus qui perd 10'000 € en 2021 !
Acheter une sportive ? En 2021 ? Malheureusement le premier mot qui vient en tête ne sera pas "plaisir" mais peut-être "malus". Sauf que la très bonne nouvelle, c'est que Alfa Romeo a fait un très gros travail pour y remédier, en revoyant quelques éléments mécaniques : soubassements de la voiture pour un meilleur aérodynamisme, boîte de vitesse AT8 et différentiel arrière revus, étagement de boîte de vitesse, pneumatiques...
Résultat : l'Alfa Romeo Giulia 280 ch Veloce, en version propulsion, est désormais homologuée pour 167 g/km, là où elle montait à 195 g/km avant. De quoi abaisser le malus de presque 10'000 €, avec une baisse de 12'012 € à 2544 € !
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