Après quatre ans d’absence, les verts sont de retour sur le segment 125. Comme c’est le cas chez les autres constructeurs, Kawasaki développe deux modèles sur la même base, un sportif baptisé Ninja, et un roadster, la Z125.
Non vous ne rêvez pas, Kawasaki opère bien son grand retour sur le segment 125, après quatre ans d’absence. Les risques sont toutefois mesurés pour le géant japonais, puisqu’il applique la même méthode que ses congénères à savoir développer une version mini de ses best-sellers. On découvre ainsi, sur base commune, une version XXS de sa sportive Ninja et de son roadster Z. Cette dernière reprend à son compte tous les éléments du design « Sugomi » qui font la force du modèle « Naked ».
Les lignes sont tendues, les carénages minimalistes et aiguisés, la Z fait la part belle à la mécanique et au cadre en treillis tubulaire qui pour le coup s’affiche dans un coloris pêchu. Il ne faut pas oublier que ce type de machine s’adresse en grande partie à une clientèle jeune, et notamment titulaire du permis A1, il va de soi d’attirer le chaland. Et pour ce faire Kawasaki a mis toutes les chances de son côté, la finition est soignée, les coloris bien
choisis et les éléments comme le sabot moteur ou les jantes avec liserés font la différence. La Ninja cache sous sa robe les mêmes éléments que la version roadster, leur base est commune à 100 %. A l’instar du modèle « naked », la finition est toute aussi soignée, les coloris dont un sublime Replica vert et noir sont intelligemment pensés.
De la polyvalence
Kawasaki avait mis les petits plats dans les grands lors de cette présentation en invitant la Championne du Monde 300 m3, l’Espagnole Ana Carrasco. Aussi sympathique que professionnelle, la demoiselle nous a guidés lors d’un atelier sur circuit au guidon de la Ninja. De quoi repousser au maximum les limites de la machine en adoptant les meilleures trajectoires, des freinages adaptés et se concentrer sur l’essentiel. De cet atelier, il en ressort que loin des motos sportives pointues et exigeantes, la Ninja étonne par sa douceur et la facilité déconcertante avec laquelle on la manipule.
La position sensiblement sur l’avant ne casse pas le pilote en deux, la selle plutôt basse et la faible largeur de cadre permettent de faire corps avec la machine. Les grands gabarits seront toutefois handicapés par la position des repose-pieds, plus en hauteur que sur le roadster, qui facilite la prise d’angle mais s’avère fatigante à la longue. La partie-cycle se compose d’une suspension et d’un freinage sans défauts. La fourche télescopique et le mono-amortisseur d’une grande simplicité ne peinent pas à amortir les chocs sauf sur revêtements dégradés, et contrairement au roadster l’avant ne plonge pas sur les freinages appuyés. L’angle de chasse est sensiblement plus ouvert que sur la version « naked », et la garde au sol moins élevée, ceci explique peut-être cela. Le freinage est assuré par des disques Wave pincés par des étriers à double piston, à l’avant comme à l’arrière. Il est progressif sans pour autant se montrer spongieux.
Le comportement dynamique est fort appréciable, dommage que la monte pneumatique d’origine ne soit pas du tout adaptée. En optant pour les demi-guidons, la Ninja voit son rayon de braquage moins intéressant que sur la Z et sa maniabilité est de fait moins évidente. Le roadster a en revanche tendance à plonger de l’avant sur les freinages appuyés. Un freinage assuré au passage par des disques Wave pincés par des étriers à double piston efficients sans être trop brutaux. L’ensemble travaille parfaitement à condition que le revêtement ne soit pas trop dégradé et que l’on remplace la monte pneumatique d’origine pas du tout adaptée. La position de pilotage est très naturelle, avec un guidon placé suffisamment haut pour permettre des manœuvres à faible allure sans être coincé par les genoux. Idéal pour la ville !
Décontracté
Le moteur, un monocylindre liquide 4 soupapes dérivé des blocs 150 cm3 de Kawasaki, offre une plage d’utilisation intéressante, toutefois cela reste particulièrement linéaire voire poussif. Reste à savoir si, après rodage et en adoptant un échappement dédié proposé notamment avec le pack Performance facturé 850 euros, cela s’améliore. Le couple maximal se situe pourtant aux alentours des 7'700 tr/min tandis que la puissance maximale de 15 ch avoisine les 10'000 tr/min, c’est dans la tendance actuelle.
Si les reprises sont poussives, la vitesse de pointe, bridée à 112 km/h lors de notre essai, devrait s’améliorer. La firme japonaise n’a pas souhaité doter ses Z et Ninja de gadgets high-tech comme c’est souvent le cas. Le bloc compteur digital est plutôt bien fourni, mais on aurait aimé un indicateur de rapport engagé, plutôt intéressant à l’usage. Proposée à 4'899 euros, la Ninja joue le rôle de porte-étendard de la gamme 125, la Z s’attirant en toute logique les faveurs du grand public avec un prix relatif de 4'599 euros.
Fiche technique Kawazaki Z 125
Moteur | Monocylindre 4 temps, 4 soupapes, double ACT, Euro 4, refroidissement liquide |
Cylindrée, puissance et couple | 125 cm3, 15 ch, 11,7 Nm |
Transmission | Multidisque à bain d’huile, 6 vitesses, par chaîne |
Alimentation | Injection |
Cadre | Tubulaire type Diamond en acier |
Suspension avant | Fourche télescopique Ø 37 mm |
Suspension arrière | Mono-amortisseur à gaz réglable en pré-charge |
Freins avant | Disque pétales Ø 290 mm, étrier 2 pistons, ABS |
Freins arrière | Disque pétales Ø 220 mm, étrier 2 pistons, ABS |
Réservoir | 11 litres |
Consommation | 5,2 l/100 km |
Coloris | Noir/blanc, vert/noir, bleu/noir |
Poids | 146 kilos tous pleins faits |
Prix | 4599 € |
Fiche technique Kawazaki Ninja 125
Moteur | Monocylindre 4 temps, 4 soupapes, double ACT, Euro 4, refroidissement liquide |
Cylindrée, puissance et couple | 125 cm3, 15 ch, 11,7 Nm |
Transmission | Multidisque à bain d’huile, 6 vitesses, par chaîne |
Alimentation | Injection |
Cadre | Tubulaire type Diamond en acier |
Suspension avant | Fourche télescopique Ø 37 mm |
Suspension arrière | Mono-amortisseur à gaz réglable en pré-charge |
Freins avant | Disque pétales Ø 290 mm, étrier 2 pistons, ABS |
Freins arrière | Disque pétales Ø 220 mm, étrier 2 pistons, ABS |
Réservoir | 11 litres |
Consommation | 5,2 l/100 km |
Coloris | Noir/argent, vert/noir, bleu/noir |
Poids | 148 kilos tous pleins faits |
Prix | 4899 € |