DS veut définitivement voler de ses propres ailes. Ainsi, la marque premium du groupe PSA disposera prochainement en Europe de son propre réseau commercial, coupant de fait les derniers liens visibles qui l'unissaient à Citroën. "En Europe, à partir de mi-2018, les DS ne seront plus commercialisées dans le réseau Citroën, elles seront commercialisées dans le réseau DS" a en effet annoncé Yves Bonnefont, PDG de la jeune marque française.

Dans les faits, cela se traduira donc par un développement considérable des DS Store et DS Salon. L'objectif de la marque est en effet de pouvoir compter sur 500 points de ventes à la mi-2018, un chiffre à comparer aux 111 espaces DS actuels.

Cette stratégie vise à asseoir l'image de la firme premium, qui ne peut visiblement pas côtoyer décemment la marque Citroën à laquelle elle emprunte pourtant son histoire. "Nous voyons que lorsqu'on met ensemble des produits dans un environnement qui permet au client d'avoir la véritable expérience de marque, à ce moment-là, naturellement, la dynamique commerciale est là" a en effet expliqué Yves Bonnefont. Cela confirme donc le changement de cap amorcé dès 2014, lorsque les voitures DS ont progressivement abandonné leur logo Citroën

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Cela suffira-t-il à relancer des ventes aujourd'hui assez ternes ? Peut-être, même si l'essentiel des attentes se concentre aujourd'hui autour du renouvellement de la gamme. D'ailleurs, une première étape sera franchie à l'occasion du salon de Genève, avec la présentation du nouveau SUV de la marque. Cela dit, Yves Bonnefont reste assez lucide et s'attend à une année 2017 plutôt difficile. "Je pense que ce ne sera pas une année de croissance très significative pour nous, et nous pouvons avoir des volumes qui continuent à se tasser en 2017" a-t-il affirmé.

En 2016 déjà, DS a connu un net recul, avec des ventes en baisse de 15,98%. Pourtant, il ne faut pas enterrer trop rapidement la marque créée en 2010. En effet, l'histoire récente démontre que la réussite sur le marché du premium demande de la persévérance et des investissements sur le long terme. La réussite d'Audi à partir des années 90 en est la dernière preuve en date.

Source : Reuters via Capital

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