Après avoir surpris à Genève avec ses propos sur un éventuel "retour" du diesel, le PDG du groupe Volkswagen Matthias Müller a de nouveau aborder l'avenir et la poussée du tout-électrique, lors de la conférence de presse annuelle de l'entité à Berlin.

Müller a ainsi déclaré que le groupe allait lancer "pratiquement un nouveau modèle électrique par mois" d'ici 2022, lorsque le programme électrique en cours de développement aura atteint son rythme de croisière. "Nous avons l'intention de constituer la plus grande flotte de véhicules électriques au monde", a-t-il ajouté, affirmant un peu plus encore les ambitions du leader mondial de l'automobile.

Matthias Müller

S'exprimant sur la commercialisation du premier modèle Volkswagen ID dès 2020, Müller a expliqué que cette première auto tout-électrique serait rapidement suivie par environ 300 nouveaux modèles à batteries d'ici 2030, dont une majeure partie concernera l'adaptation de modèles déjà existants.

Pour parvenir à ses fins, Volkswagen va adapter 9 de ses sites de production d'ici 2020, et 7 de plus d'ici 2022. L'homme fort a expliqué que le groupe allait s'adapter à la demande, espérant que cela puisse créer de la main main-d'œuvre à moyen terme.

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20 milliards d'investissement dans les batteries

L'objectif pour le groupe Volkswagen est bien sûr d'atteindre ses objectifs en matière d'émissions de CO2, et Müller n'a pas l'intention de contourner le problème : "Cela sera réalisé sans payer d'amendes. Nous veillerons à ce que le groupe motopropulseur traditionnel soit modernisé, de sorte qu'il contribue également à améliorer la qualité de l'air dans nos villes et villages."

VW I.D. Vizzion concept

Par ailleurs, le directeur financier Frank Witter a lui révélé que l'entreprise allait investir 20 milliards d'euros auprès de partenaire en Europe et en Asie afin de développer les technologies liées aux batteries électriques, et notamment aux cellules qui les constituent.

Pour rappel, le groupe Volkswagen a réalisé des bénéfices records en 2017, ressentant à peine les effets du dieselgate. Pour autant, Matthias Müller a admis que le scandale avait "agi comme un catalyseur" au moment de décider le géant de l'automobile à aborder le virage de l'électrique.

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