Déjà un mois que Carlos Ghosn a été arrêté au Japon pour des soupçons de fraude fiscale. Emprisonné depuis, c'est l'après-Ghosn qui s'organise dans un climat tendu entre Renault et Nissan, les deux partenaires principaux de ce que l'on appelle l'Alliance, à la tête de laquelle était Carlos Ghosn.

C'est ce lundi 17 décembre 2018 qu'était organisé un conseil d'administration du côté du constructeur japonais pour officiellement trouver un remplaçant à son dirigeant incarcéré. Mais la tâche n'est pas aussi simple que prévue. Déjà parce que Nissan est également inculpé en tant que personne morale dans l'affaire Ghosn. Ensuite parce que Nissan doit aussi composer avec Renault, son actionnaire principal. Et que Renault, qui n'a rien contre son dirigeant, garde Ghosn comme PDG. Pour autant, ce dernier étant incarcéré, il pourrait être décidé de le remplacer quand même. Et c'est le nom de Jean-Dominique Senard, le patron de Michelin, qui ressort d'ores et déjà.

Le constructeur français met quand même de son côté la pression afin de convoquer au plus vite une assemblée générale d'actionnaires de l'Alliance. Le but étant de "discuter de la gouvernance et d'autres sujets, comme des personnes nommées par Renault au conseil d'administration de Nissan et dans ses hauts rangs" comme l'a expliqué Thierry Bolloré, nouveau directeur général de Renault.

Si du côté de Nissan, aucun n'a été trouvé sur le nom d'un remplaçant de Carlos Ghosn, faute d'entente, du côté de Renault, on s'inquiète un peu de la stabilité de l'Alliance. Nissan répond et rassure en parlant "d'engagement inébranlable" envers son partenaire de 20 ans. La prochaine étape est la réunion d'un comité consultatif avant le 31 mars 2019 afin de proposer des noms pour ce poste de président.

La chronologie de l'affaire Carlos Ghosn :