Carlos Ghosn est en prison au Japon depuis le 19 novembre, alors que des soupçons de fraude fiscale planent sur celui qui était PDG de l'alliance Renault-Nissan. Il est soupçonné, après une dénonciation interne du côté de Nissan, d'avoir omis de déclarer aux autorités boursières près de 5 milliards de yens de revenus, l'équivalent de 38 millions d'euros, sur une période de cinq ans, entre 2010 et 2015. Une mise en examen qui a été prolongée à la suite d'accusations similaires cette fois-ci sur la période de 2015 à 2018.

Mais les problèmes pourraient ne pas s'arrêter là pour le milliardaire, qui pourrait aussi être visé pour un abus de bien sociaux concernant sa sœur. Claudine Bichara de Oliveira a en effet signé un accord avec Ghosn, dans lequel il n'est aucunement spécifié qu'il s'agit de sa sœur. Dans ce document, son rôle est également précisé. Un rôle vague selon l'Express, qui a mis en lumière cette possible nouvelle affaire à l'encontre de l'homme d'affaires.

Claudine Bichara de Oliveira était en effet chargée depuis mars 2003 de conseiller Nissan sur les donations que le groupe pouvait faire. Son rôle était précisément "d'apporter des conseils à l'attention d'un comité de consultation des dons". Elle a par la suite obtenu un rôle de conseillère auprès de son frère. Et si cette affaire est avérée, elle pourrait enfoncer un peu plus Carlos Ghosn juridiquement.

Dès 2003, sa sœur était payée 50'000 dollars par an pour ce rôle de conseillère. Une somme généreuse payée en deux fois. À celle-ci s'ajoutaient des bonus versés en sus du salaire de Claudine Bichara de Oliveira, allant parfois jusqu'à 60'000 dollars annuels, lui faisant dépasser les 100'000 dollars de revenus annuels. Au total, elle aurait touché en 15 ans la modique somme de 1,7 million de dollars (1,50 million d'euros).

Là où l'affaire se complique pour Ghosn, c'est que Nissan n'aurait trouvé aucune trace de cet emploi dans ses registres, ni évidemment aucune action concrète effectuée par cette employée mystère. Ce n'est donc rien d'autre qu'un soupçon d'emploi fictif qui pèse sur la sœur du dirigeant, et les avocats de Nissan envisageraient d'éventuelles suites juridiques contre l'employée pour "enrichissement indu".

La chronologie de l'affaire Carlos Ghosn : 

 

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