La grogne qui s'essouffle du côté des Gilets Jaunes pourrait connaître une seconde vie en février si les revendications initiales des manifestants, à savoir essentiellement le pouvoir d'achat, se retrouvent de nouveau au centre de ses réclamations. En effet, alors que le gouvernement a gelé la hausse des taxes prévue le 1er janvier, les péages doivent augmenter de 2 % début février, sur l'ensemble du réseau géré par les concessionnaires.
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Une nouvelle qui inquiète le gouvernement, et notamment la ministre des Transports Elisabeth Borne, qui a appelé vendredi les sociétés autoroutières à effectuer des gestes commerciaux pour aider les automobilistes et préserver leur pouvoir d'achat. Cependant, on peut aisément douter de l'empathie pour le mouvement de la part de sociétés qui ont été régulièrement visées par les Gilets Jaunes, allant de simples occupations de péages à la destruction de ceux-ci, en passant par des opérations "autoroute gratuite".
On se souvient que Vinci avait annoncé son intention de retrouver les automobilistes étant passés gratuitement lors de ces opérations, avant de se rétracter devant la grogne populaire à l'encontre de cette idée. Le cabinet de la ministre a toutefois expliqué vouloir se pencher, aux côtés des sociétés autoroutières, sur les utilisateurs réguliers du service, s'en servant pour des trajets professionnels quotidiens entre domicile et travail.
Néanmoins, la crainte est aussi de voir les tarifs augmenter par la suite, comme ce qui avait résulté du gel des tarifs décrété par Ségolène Royal en 2015, qui s'était ressenti avec une hausse nettement plus importante dans les années qui ont suivi. L'une des manières de satisfaire tout le monde, ou presque, serait de laisser les tarifs gelés cette année en échange de l'allongement de la concession des autoroutes aux sociétés qui en possèdent la gestion.