Il faut pas mal de courage pour changer le nom d'un des modèles les plus vendus (un peu moins de 9 millions de Renault 5 vendues entre 1972 et 1996). Ce n'est certainement pas une décision à prendre à la légère... Renault a fait ce pari en 1990, lorsqu'il a lancé la Clio. Mais il était impossible de faire autrement, car au siège parisien, il a été décidé de changer les numéros par des noms.
La Renault Clio a donc remplacé la Renault 5, elle a été élue Voiture de l'année en 1991 et a rencontré un succès immédiat sur le marché automobile. Ce succès se répète de génération en génération, jusqu'à la quatrième, et que Renault espère renouveler avec la cinquième, qui sera lancée prochainement au Salon de Genève.
Un équipement de catégorie supérieure
Ne nous attardons pas sur le design, car vous pouvez le voir par vous-même, la Renault Clio a du style (plus qu'une Renault 5) et son évolution est remarquable. Nous allons plutôt nous intéresser à son équipement qui comprend la direction assistée, l'ABS, la climatisation manuelle ainsi que les rétroviseurs chauffants et réglables électriquement. Beaucoup de ces équipements étaient proposés en option, mais le fait de les proposer aux clients de cette gamme de voitures était nouveau en 1990. La Clio la plus aimée par les jeunes du début des années 90 est sans conteste la 16V. Elle développait 137 ch et pouvait rouler à près de 210 km/h en vitesse de pointe. On peut également citer la Clio Williams équipée du moteur 2,0 de 147 ch, sa vitesse maximale était de 215 km/h.

8 ans plus tard, 7 cm de plus
En 1998, il était temps de lancer la deuxième génération de Clio. Plus long de sept centimètres et construit sur une nouvelle plateforme, le nouveau modèle est non seulement plus spacieux mais aussi plus avancé dans son comportement routier. Cette seconde génération était plus confortable, avait une meilleure tenue de route, et son niveau de sécurité était plus important avec notamment l'ABS et les airbags avant et latéraux.
Enfin, sur tous les moteurs de la Clio II, Renault a opté pour l'option 16 soupapes qui allie performances et efficacité. Pour la petite anecdote, Renault a commencé à travailler sur la Clio II en 1991. En 1994, la société française a créé un véritable groupe de travail puisque plus de 600 personnes ont été mobilisées sur le projet dans un bâtiment loué spécialement à l'ouest de Paris.


Clio III, le saut de qualité
La Clio III est probablement la moins appréciée de toutes en matière de style. En revanche, cette génération a fait un bond en avant au niveau des matériaux utilisés et des qualités d'assemblage. La Renault Clio III a été élue voiture de l'année en 2006, et en montant à son bord, nous avions l'impression de prendre place dans une voiture de catégorie supérieure.
Construite sur la même plateforme que la Renault Modus, Nissan Micra et Nissan Note, la Clio III est la première Clio à être proposée en carrosserie break. Tout comme pour les précédentes générations, cette troisième était également disponible en version RS.

Clio IV, "la plus belle"
Il est difficile, voire impossible, de comparer des voitures de générations différentes. Mais si l'on s'aventure un peu, on peut dire qu'esthétiquement parlant, la quatrième génération est la plus réussie. Le coup de crayon de Laurens van den Acker donne à la Française un style plus moderne qui a forgé son succès depuis son lancement en 2012. La Renault Clio IV n'a pas pris une seule ride (un restylage est intervenu), et huit ans après, la citadine figure toujours dans le top 5 des ventes en Europe. C'est l'une des rares voitures de son segment qui existe aussi en version break, tandis que la sportive RS dispose d'un moteur turbo (1.6 litre) couplé à une boîte de vitesses automatique à double embrayage.

