En début d'année, lors du CES de Las Vegas, Nissan a présenté une nouvelle déclinaison de son modèle électrique, appelé Leaf e+. Celui-ci a connu un franc succès en Europe dès son lancement avec la série 3.Zéro, qui a enregistré 1000 précommandes dès le premier jour et a atteint les 3000 précommandes en moins de deux semaines, sur les 5000 prévues. Un succès qui n'est pas sans réjouir la marque, évidemment, mais qui pourrait aussi arriver avec son lot de problèmes.

"Elle s'est vendue très rapidement, ce qui veut dire que nous devons recalibrer nos attentes du volume total pour l'année", a expliqué Ken Ramirez, directeur des ventes de Nissan sur le Vieux Continent. "Ce n'est pas juste une batterie, mais aussi de meilleures spécifications. Le fait qu'elle se vende aussi vite est un bon test pour l'appétit envers ce marché."

En effet, la Nissan Leaf e+ possède avant tout une batterie différente de la Leaf normale, d'une capacité de 62 kWh contre 40 kWh pour le modèle initial. Cela se traduit par une meilleure autonomie évidemment, à 385 km en cycle WLTP contre 270, tandis que la puissance et le couple passent respectivement 150 ch et 320 Nm à 215 ch et 340 Nm. Malgré le surcoût de 10'000 euros environ pour ce modèle, le succès est au rendez-vous et Nissan va donc devoir revoir sa production. 

En France, la Leaf est solidement installé en deuxième place du marché de l'électrique, toutefois loin derrière l'indétrônable Renault Zoé. La concurrence n'est pas encore arrivée mais on se doute que le marché devrait être chamboulé par l'arrivée future de la Peugeot e-208, qui débarque dès cette année, et possiblement par la DS 3 Crossback électrique, dont les tarifs devraient toutefois être un peu plus prohibitifs. En attendant, Nissan peut s'enorgueillir d'un succès total qui devrait se prolonger lorsque la Leaf e+ arrivera sur le marché américain, dans les prochaines semaines.

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