Après un court teasing, DS lève enfin le voile sur sa seconde "propre" voiture, c'est-à-dire non dérivée d'un modèle Citroën à l'époque où DS n'était pas une marque mais une ligne. Après le DS 7 Crossback, un SUV de segment C, c'est au tour du DS 3 Crossback de pointer le bout de son nez. Sans surprises, il s'agit d'un SUV de segment B, l'un des secteurs plus prisés par les clients en ce moment. Esthétiquement parlant, on retrouve une certaine filiation avec le DS 7 Crossback grâce à l'omniprésence d'éléments chromés, notamment sur cette version haut de gamme présentée.

Les optiques à l'avant adoptent une forme assez particulière et plutôt assez complexe, tandis que les feux arrière ont été dessinés de manière horizontales avec un bandeau traversant la poupe pour les rejoindre. Un élément esthétique en vogue en ce moment décidément. Autre élément pour le moins original : ce décroché de carrosserie au niveau des portes arrière. Cela fait référence à celui de la petite DS 3, mais cette dernière étant un Coupé (trois portes), disons que cela lui sied un peu mieux. Pour ceux qui se poseraient la question : oui, les vitres arrière s'ouvrent bien malgré l'absence de lécheurs de vitres visibles en partie basse. Autre élément intéressant : les poignées de portes affleurantes à la carrosserie. Ce système n'est pas sans rappeler celui des Tesla Model S et Model X.

DS 3 Crossback (2019)
DS 3 Crossback (2019)

De dos, le bouclier est scindé à une sorte de diffuseur particulièrement massif qui n'est pas sans rappeler celui de la Jaguar E-Pace. Sans compter l'étroite ressemblance des optiques arrière avec le Maserati Levante. Il y a pire comme références avouons-le. Le travail des designers est dans l'ensemble assez remarquable avec de nombreux éléments de carrosserie assez compliqués à réaliser. Le développement de la plateforme CMP en même temps que celui de la voiture fût aussi un avantage pour les designers, qui ont pu eux aussi affirmer quelques exigences particulières, chose qu'ils n'auraient pas forcément pu faire si la plateforme était déjà éculée. Enfin, en termes de dimensions, le DS 3 Crossback mesure 4,12 mètres en longueur, 1,79 mètre en largeur et 1,54 mètre en hauteur.

À l'intérieur, nous retrouvons un ensemble totalement inédit et très largement inspiré de la trame DS. De série, le DS 3 Crossback intègre un combiné d'instrumentation numérique. Un écran central de 10,3 pouces (le plus grand de la catégorie), vient s'immiscer au sommet de la console centrale sur les finitions les plus hautes. Le volume du coffre quant à lui est annoncé à 350 litres. Nous regrettons l'absence de l'option DS Night Vision pourtant présente sur le DS 7 Crossback, mais nous retrouvons toutefois le système de conduite semi-autonome de niveau 2 DS Pilot.

DS 3 Crossback (2019)
DS 3 Crossback (2019)
DS 3 Crossback (2019)
DS 3 Crossback (2019)
DS 3 Crossback (2019)

Le DS 3 Crossback repose sur la plateforme CMP (Common Modular Platform) et son dérivé e-CMP, que l'on retrouvera sur une variante totalement électrique. Cette plateforme sera à retrouver sur d'autres modèles de la gamme, notamment sur la future Peugeot 208. En termes de motorisations, DS proposera trois moteurs essence dérivés du trois cylindres 1,2 litre PureTech, avec des puissances de 100, 130 et 155 chevaux. Concernant les diesel, le 1,5 litre BlueHDI est décliné sous deux niveaux de puissance : 100 et 130 chevaux. Les moteurs sont indexés à une boîte manuelle à six rapports ou à la nouvelle boîte automatique à huit vitesses EAT8. Comme tous les SUV du groupe PSA (à l'exception de certaines Opel), le DS 3 Crossback sera privé de transmission intégrale. Il devrait en revanche recevoir un système "Grip Control" améliorant la motricité sur les surfaces glissantes.

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La grosse surprise, c'est l'arrivée d'une version full électrique avant même une version hybride. Baptisé DS 3 Crossback E-Tense, ce dernier est équipé d'un moteur électrique développant 100 kW (soit 136 chevaux) et 260 Nm de couple. Une batterie lithium-ion de 50 kWh vient alimenter le tout. Cette dernière peut être rechargée via la récupération d'énergie au freinage ou à la décélération, mais aussi via une recharge sur borne rapide (jusqu'à 100 kW, ce qui permet de recharger les batteries à 80% en 30 minutes), sur Wallbox (7 heures de charge en monophasée et 5 heures en triphasée) et sur une prise domestique classique (environ 20 heures pour une recharge complète). Homologué sous le cycle WLTP, le DS 3 Crossbak E-Tense revendique une autonomie de 300 kilomètres.

Présenté au public à l'occasion du prochain Mondial de Paris, le DS 3 Crossback sera disponible en concession au printemps 2019. Pour la version 100 % électrique il faudra attendre encore un peu plus d'un an puisque celle-ci sera disponible au prochain hiver. Et l'hybride dans tout ça ? C'est bien prévu, mais DS table sur une arrivée en 2022, à la mi-vie de son modèle donc. Les tarifs n'ont pas encore été communiqués.

Galerie: DS 3 Crossback (2019)