Au volant, êtes-vous plutôt du genre à conduire paisiblement ou à avoir la main crispée sur le klaxon, prêt à "tirer" sur tout ce qui bouge ? Dans les grandes villes, on aurait surtout tendance à dire que les automobilistes sont pour la plupart dans le deuxième cas tant le concert de klaxon est permanent. Et ce pour n'importe quelle situation. À tel point qu'un petit rappel sur le Code de la route devrait être obligatoire ! C'est parti pour la leçon de droit (et/ou de conduite) :
Article R416-1 du Code de la route :
Hors agglomération, l'usage des avertisseurs sonores n'est autorisé que pour donner les avertissements nécessaires aux autres usagers de la route.
En agglomération, l'usage de l'avertisseur sonore n'est autorisé qu'en cas de danger immédiat.
Les signaux émis ne doivent pas se prolonger plus qu'il n'est nécessaire.
Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions du présent article est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe.
Et une amende de "deuxième classe", c'est 35 €. Ça peut faire cher le coup de klaxon mal à propos !
Pourtant, selon une étude du Club Identicar* qui vient de paraître, pas moins de 41 % des automobilistes avoueraient "klaxonner lorsqu'ils sont mécontents". Ce qui n'est évidemment pas prévu par la loi. Et le recours à ce moyen d'expression des plus sonores augmente avec l'âge du conducteur !
En effet, s'ils sont 16 % des 18-39 ans à utiliser le klaxon, ils sont 19 % des 40-55 ans, 23 % des 56-69 ans et 26 % des plus de 70 ans.
Pour la défense des plus anciens, à une certaine époque, même les auto-écoles apprenaient à donner un petit coup de klaxon pour prévenir les autres usages. Par courtoisie. Mais il y a également une manière d'utiliser le klaxon sur un ton moralisateur qui vient avec l'âge, une manière de dire qu'on a de l'expérience, qu'on sait, et qu'il faut apprendre les bonnes manières aux autres automobilistes.
*étude menée du 30 avril au 12 mai 2019 auprès de 20'366 membres du Club Identicar