Renault espérait surement mieux au moment de basculer dans la deuxième moitié de l'année. Les résultats de la marque et plus généralement du groupe ont contraint le Losange à revoir ses prévisions à la baisse. Son chiffre d'affaires prévisionnel est désormais proche des résultats de l'an dernier, après la publication vendredi 26 juillet d'un bénéfice net divisé par deux lors du premier semestre, à 970 millions d'euros.

En cause, les résultats catastrophiques de Nissan. Pour la première fois, la marque est devenue source de pertes pour l'Alliance. En effet, le constructeur Japonais a littéralement coûté de l'argent au groupe durant les six premiers mois de l'année, en affichant une perte nette de 21 millions d'euros. Pour montrer à quel point cela était inattendu, il suffit de se pencher sur les résultats habituels de Nissan, qui avait notamment affiché un gain de 805 millions d'euros l'an dernier sur la même période.

La baisse globale du chiffre d'affaires est de 6,4 % entre janvier et juin, ce qui représente un total de 28,05 milliards d'euros. Ce résultat là n'est pas surprenant puisque Renault avait déjà annoncé une baisse de ses ventes de 6,7 %. L'objectif était, à taux de change et périmètre constants, de viser un chiffre en hausse, mais les résultats du premier semestre (qui sont à -5 % à taux de change et périmètre constants) font revoir ces chiffres à la baisse. La dernière tendance prévoit des résultats annuels en stagnation.

"Dans un contexte plus difficile qu'attendu, le groupe Renault a maintenu son cap et atteint des performances conformes à ses attentes pour la première partie de l'année", a déclaré Thierry Bolloré, directeur général de Renault. Selon lui, "l'arrivée de nouveaux modèles [...] permet au groupe de confirmer ses objectifs de rentabilité sur l'année". Pour cela, il faudra aussi enrayer la chute des ventes, et donc du chiffre d'affaires, de Nissan.

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