Ferrari est l'un des rares constructeurs à produire des voitures équipées d'un V12. Comme vous n'êtes pas sans le savoir, le V12 est une espèce en voie de disparition. Pour cause, les réglementations sont de plus en plus strictes, ce qui pousse une partie des constructeurs à abandonner certains de leurs moteurs, ou à les améliorer, pour qu'ils soient parfaitement conformes. Ferrari fait partie des constructeurs qui veulent à tout prix conserver le V12, que l'on retrouve d'ailleurs sur les Ferrari 812 Superfast et GTS, sans oublier la GTC4Lusso.
La vie est dure pour cette motorisation, mais Ferrari n'est pas prêt de la retirer du marché. Il se dit même capable d'investir en temps et en argent pour l'améliorer afin qu'il évolue et qu'il reste homologable, que ce soit en Europe, en Chine ou aux États-Unis. En Europe par exemple, les constructeurs devront respecter en 2021 une moyenne d'émissions en CO2 de 95 g/km (ce seuil sera pondéré pour chaque constructeur). Les constructeurs automobiles qui ne respecteraient pas ce seuil s'exposent à des pénalités, à hauteur de 95 euros pour chaque gramme de CO2 excédentaire, multiplié par le nombre de véhicules vendus.
Les constructeurs doivent aussi réduire les décibels de leurs voitures. Ferrari n'est pas en reste, le constructeur de Maranello doit trouver le moyen de réduire le niveau sonore de ses voitures, mais aussi, de faire en sorte que la sonorité de ses moteurs soit toujours aussi envoûtante.
Pour toutes les raisons évoquées, le V12 de Ferrari a un avenir incertain. Il ne disparaîtra pas tout de suite, mais il lui reste probablement quelques années avant de prendre sa retraite. Dans une interview donnée à Top Gear, Michael Leiters, directeur de la technologie chez Ferrari a déclaré :
"Nous nous battrons pour ce moteur. Nous avons de bonnes idées pour son développement. Nous avons maintenant la réglementation Euro 6, qui nous oblige à mettre un filtre à particules sur la GTS, et il y a des seuils à respecter en matière d'émissions et de CO2, en particulier pour des pays comme la Chine et les États-Unis. L'autre défi à relever sera aussi celui du son. Les règlements sont très difficiles à supporter parce qu'il ne s'agit pas seulement du niveau sonore, mais aussi de la façon dont vous le mesurez, et c'est beaucoup plus stricte. C'est définitivement quelque chose que nous devons considérer comme un défi pour le V12".
Source: Top Gear