Le syndicat automobile UAW - United Auto Workers - a lancé dimanche à minuit un appel à la grève auprès des 46'000 employés du groupe américain General Motors. Dans la nuit de samedi, la convention collective de GM datant de 2015 a expiré. En lançant un appel à la grève, le syndicat espère avoir plus de poids dans les négociations de la nouvelle convention collective.

Des négociations au point mort

Les négociations n'avancent pas depuis le mois de juillet. Le syndicat et la direction de General Motors ne trouvent pas de terrain d'entente sur les salaires, le statut des travailleurs temporaires, les soins de santé et la sécurité de l'emploi. GM regrette que l'UAW ait lancé un appel à la grève, la direction dit avoir fait une offre solide qui ne satisfait pourtant pas le syndicat.

En effet, dans un communiqué, General Motors estime "qu'il est décevant que les dirigeants de l'UAW aient choisi de faire grève à minuit ce soir. Nous avons négocié de bonne foi et avec un sentiment d'urgence". Le groupe estime avoir fait une offre qui améliore les avantages sociaux ainsi que les salaires.

Cette grève risque de paralyser les usines de General Motors. Il s'agit de la plus grande grève de cette ampleur depuis 2007. À cette époque, 73'000 employés ont cessé de travailler pendant 48 heures pour défendre leur salaire.

Une cure d'austérité chez General Motors

Avec le ralentissement économique, GM va fermer des usines et supprimer des postes aux États-Unis afin d'économiser 1,1 milliard de dollars. Au second trimestre 2019, GM a réalisé un profit net de 2,41 milliards de dollars, en hausse de 1,2 %. Ford, un autre constructeur américain, a annoncé la suppression de 12'000 emplois en Europe et la fermeture de six usines afin d'économiser plusieurs milliards de dollars.

Pour rappel, General Motors est composé de plusieurs constructeurs dont Chevrolet, GMC et Cadillac.

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