Le malus écologique fait encore la une de l'actualité. L'an prochain, il n'y aura pas un mais deux barèmes. Le premier entrera en vigueur au 1er janvier 2020, le second, celui indexé sur les valeurs données par le cycle d'homologation WLTP, sera appliqué dès le 1er mars 2020. 

Actuellement, le seuil de déclenchement du malus écologique est fixé à 117 gCO2/km. Dès l'année prochaine, le seuil sera abaissé à 110 gCO2/km. Au-delà de cette valeur, tous les véhicules neufs devront s'acquitter d'un malus écologique qui varie en fonction de leur taux d'émission. Le barème prévoit de pénaliser tous les véhicules en leur infligeant un malus maximal fixé à 12'500 € lorsque les rejets sont égaux ou supérieurs à 172 gCO2/km. Autrement dit, si votre véhicule émet 190 g/km, il sera soumis à un malus de 12'500 €. 

Le malus écologique est donc plafonné, mais lors de l'émission BFM Politique, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a proposé de déplafonner le malus. Autrement dit, si un véhicule émet plus de 172 gCO2/km, il peut être soumis à un malus bien supérieur à 12'500 €. Selon le ministre : "Nous sommes en train de perdre la bataille du CO2 […] pour une raison simple, c’est que vous avez une explosion des véhicules à grosse cylindrée".

Le ministre fait probablement allusion aux SUV dont les ventes ne cessent de croître. Ces véhicules sont plus lourds et donc plus polluants qu'une voiture compacte équivalente. En ce qui concerne les voitures de sport, qui font aussi partie de "l'explosion des véhicules à grosse cylindrée", l'offre est plus étoffée, mais il faut garder à l'esprit qu'une voiture de ce type roule généralement très peu, et que donc, son impact environnemental sur plusieurs années est à modérer comparé à une 'voiture de tous les jours'.