Le temps passe et les mauvaises nouvelles semblent s'accumuler pour les automobilistes. Annoncé il y a déjà plusieurs semaines, le déplafonnement du malus vient d'être confirmé par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, à l'occasion de la journée de la filière automobile. Comment cela se traduira-t-il ? Une taxation supplémentaire sera mise en place à partir de 172 g/km de CO2. Le ministre a également annoncé que les recettes de ce déplafonnement, estimées à 50 millions d’euros, seront intégralement redistribuées aux sous-traitants automobiles français. Pour le moment, Bercy n'a pas encore dévoilé les détails et l'impact financier de ce déplafonnement.
"Garder le même montant de malus au-delà de 172 grammes de CO2 est totalement injustifiable pour les Français qui font des efforts en faisant des acquisitions de voitures plus propres. D’ailleurs, aucun de ces véhicules ne sont construits en France et cela ne pénalisera pas l’industrie française", a justifié le ministre de l’Économie.
Deux fonds pour aider la filière
Deux fonds de 25 millions d'euros chacun vont être créés. L'un accompagnera la transformation de la filière automobile afin de les aider à identifier et étudier les possibilités de diversifications. Le second fond ira soutenir directement la trésorerie des PME et TPE qui, selon les dires du ministre, vont devoir passer un cap difficile dès l'année prochaine. Ce dernier demande également aux constructeurs de les soutenir dans cette période de trouble. Ces mesures d'accompagnent également d'un souhait : celui de relocaliser les usines et des emplois sur le territoire français.
Quid des 100'000 bornes de recharge promises en 2022 ?
Bruno Le Maire s'est aussi penché sur la question des bornes de recharge. Les critiques continuent d'ailleurs de s'abattre sur les pouvoirs publics concernant les retards d'installation des bornes. En effet, sur les 100'000 bornes prévues en 2022, seules 28'000 sont aujourd'hui implantées. Sans entrer davantage dans les détails, le ministre a affirmé que les mesures nécessaires seraient prises pour tenir cet engagement. Toujours concernant l'électrique, un calendrier devrait d'ailleurs être dévoilé d'ici peu afin de donner une visibilité sur les trois prochaines années en matière de primes à l'achat sur les voitures électriques.
Un ministre qui s'est tout de même voulu rassurant
Enfin, avant d'annoncer toutes ces mesures, Bruno Le Maire a tout de même tenu à rassurer les représentants des 600 entreprises de la filière automobile qui étaient présents à Bercy. "J’aime conduire et j’adore la voiture donc je ne fais pas partie de ceux qui réclament la fin de la voiture. La voiture, c’est la liberté", a-t-il déclaré avant de poursuivre : "Je suis garant que nous resterons fidèles au passé industriel de la France. Nous faisons face à un changement technologique parmi les plus importants de l’histoire de l’automobile, au moment même où le marché vit un retournement. Comme toujours, on doit faire le plus difficile au moment le plus compliqué. C’est un grand classique. Mais si nous ne faisons pas cela en même temps, nous serons déclassés".