Le site Airparif a fait un premier bilan de l'absence de trafic en région parisienne, et spécialement dans la capitale française, alors que le confinement a été mis en place il y a dix jours dans l'Hexagone. Contrairement au constat effectué en Lombardie, mais en accord avec les observations du mois dernier en Chine, la qualité de l'air en Île-de-France s'est fortement améliorée, et ce très rapidement après la mise en place du confinement total, intervenue le 17 mars sur tout le territoire. Le premier bilan, établi le 20 mars, a en effet montré des premières améliorations de la qualité de l'air.
"Cette évaluation met en avant une amélioration de la qualité de l’air de l’ordre de 20 à 30 % dans l’agglomération parisienne, consécutive à une baisse des émissions de plus de 60 % pour les oxydes d’azote" précise Airparif. "Le long des axes de circulation, cet impact peut être encore plus important. Il était en revanche peu visible pour les particules (PM10 et PM2,5) lors de ces premiers jours de confinement. Autre bonne nouvelle, cette baisse des polluants de l’air s’accompagne d’une baisse du dioxyde de carbone (CO2), gaz à effet de serre, soulignant les liens entre ces deux problématiques et le co-bénéfice pour le climat de toute amélioration de la qualité de l’air."
Cette diminution des oxydes d'azote a d'ailleurs été constatée dès le lendemain de la mise en place du confinement, et c'est une première pour Airparif, qui n'avait jamais constaté de tels changements en 40 ans. Mais ce bilan s'applique très clairement pour les particules liées à la pollution automobile et ne sont en revanche pas applicables pour la pollution plus globale, qui émane notamment des sources de chaleurs liées aux résidences et au maintien des activités agricoles, qui sont une source très importante de dégradation de l'air.
L'amélioration de la météo et la hausse des températures, des conditions favorables à la formation de particules, ont d'ailleurs amené une baisse de la qualité de l'air le mercredi 18 mars : "Le changement de météorologie à partir du samedi 21, conjugué à la baisse très conséquente des émissions, notamment du trafic aérien et du trafic routier, conduit à une qualité de l’air 'bonne' en ce début de deuxième semaine de confinement. Ces conditions météorologiques typiques à cette période de l’année peuvent néanmoins être amenées à se reproduire."