Tous les acteurs de l'industrie automobile ne sont pas épargnés par la crise sanitaire actuelle, même ceux que l'on pensait plutôt bien armés. Quand Emmanuel Macron annonçait un plan de soutien à la filière automobile le mardi 26 mai 2020, de l'autre côté de la Manche, McLaren annonçait une nouvelle moins reluisante. En effet, la firme de Woking vient de publier des informations concernant son plan de restructuration.

Sur les 4000 employés qui composent les effectifs de McLaren aujourd'hui, 1200 devraient ainsi être licenciés. Au sein de son communiqué dévoilé à cet effet, le constructeur explique avoir grandement souffert de l'annulation des évènements sportifs, notamment en Formule 1, ou encore l'arrêt de sa production et des ventes aux particuliers. McLaren restait sur deux années plutôt convaincantes en termes de ventes, avec un record d'immatriculations dans le monde en 2018 (4806 livraisons) et de bons résultats en 2019 (4765 immatriculations).

McLaren met aussi en cause le plafonnement des budgets décidé pour les écuries de Formule 1 pour la saison 2021. Ce budget passera de 175 millions de dollars en 2021 à 145 millions de dollars en 2021 afin de faire face, notamment, à la crise sanitaire. Pour respecter ce plafond, McLaren explique avoir été contraint de se séparer de certains de ses collaborateurs.

Tous les secteurs sont donc concernés, aussi bien au niveau de l'automobile, de la compétition et du tertiaire. Selon la BBC, McLaren devrait supprimer 70 postes sur les 800 consacrés à la Formule 1. Comme l'avait expliqué Mike Flewitt, le patron McLaren Automotive, au sein des colonnes d'Automotive News, la firme de Woking se préparer à faire face à plusieurs difficultés d'ici les mois à venir. Pour le moment, les plans principaux restent les mêmes pour la marque, notamment le développement du nouveau moteur V6 hybride qui équipera les futures sportives.

Concernant l'ambitieux plan "Track25", lancé en 2018, et qui consiste à présenter sur les cinq prochaines années pas moins de 18 nouveaux modèles et une électrification sur l'ensemble de la gamme, il est encore un peu trop tôt pour savoir si cet objectif sera réévalué.

"Nous regrettons profondément l'impact de cette restructuration sur nos collaborateurs mais en particulier sur ceux dont les emplois peuvent être concernés", a souligné Paul Walsh, le président exécutif du groupe.

"Nous avons travaillé dur pour l'éviter après avoir déjà mis en place des mesures d'économies drastiques dans tous nos domaines d'activités. Mais nous n'avons pas eu d'autre choix que de réduire la taille de notre effectif. C'est indéniablement un moment difficile pour notre entreprise, en particulier pour notre personnel, mais nous comptons nous en sortir en mettant en oeuvre un business efficace et viable, avec un plan clair pour retrouver la croissance."