La direction du groupe PSA a tranché, ses salariés du tertiaire, de la R&D et du commercial (environ 80'000 sur 200'000 salariés) doivent télétravailler et ne venir au bureau qu'une seule fois par semaine.

L'annonce avait fait grand bruit, d'autant plus que les entreprises traditionnelles font tout l'inverse, en demandant à leurs salariés de rejoindre leur lieu de travail à plein temps et de façon définitive après une période forcée de télétravail.

La décision du groupe PSA pourrait sembler géniale et souhaitée par tous les salariés. Eh bien, pas vraiment, car selon un sondage réalisé en interne par la CFDT auprès de 3300 salariés, 56 % d'entre eux se disent défavorables à une "massification de ce nouveau mode de travail". S'ils ne sont pas contre le télétravail, ils souhaiteraient pouvoir se rendre au bureau plus fréquemment, deux jours, trois jours par semaine ou même plus. 

Dans le détail, on apprend que 13 % d'entre eux estiment qu'un jour de télétravail est suffisant, 27 % voudraient que le télétravail soit fixé à deux jours par semaine ex aequo avec ceux qui souhaiteraient télétravailler trois jours par semaine. Ils sont 19 % à vouloir télétravailler quatre jours par semaine, et enfin, 9 % à ne jamais se rendre au bureau.

Pourtant, le télétravail offre pas mal d'avantages comme la réduction du temps de transport, des nuits de sommeil plus longues, etc. Mais les salariés de PSA craignent qu'il y ait une rupture du lien managérial et l'affaiblissement des liens sociaux, avec les collègues, en premier lieu. Enfin, 34 % des sondés craignent les risques psychosociaux : "Les salariés peuvent se sentir complètement isolés et stressés par ce nouveau mode d'organisation, donc il faut y aller progressivement", précise Laurent Oechsel, représentant de la CFE-CGC à Sochaux.

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