Accord majeur de l'année dernière, la fusion entre les groupes PSA et Fiat Chrysler Automobiles devait profiter de l'année 2020 pour se mettre en place et être conclue définitivement dans les premiers mois de 2021, après un an de mise en place.
Mais 2020 ne sera pas aussi évidente que prévu avec la crise du coronavirus qui a mis le monde de l'automobile à l'arrêt pour plusieurs semaines, et aura forcément des impacts sur chacune des entités de cet accord.
En effet, chacun des groupes va subir des pertes économiques et va devoir s'adapter pendant ce confinement, puis pendant la reprise, puisque les usines de Fiat sont fermées depuis plusieurs semaines et que celles de PSA sont également à l'arrêt, puisque la pandémie est désormais concentrée sur l'Europe, et en particulier sur l'Italie. Forcément, les conséquences seront pesées une fois que la vie reprendra son cours, et la donne pourrait être changée.
"Les deux groupes ont besoin de cette fusion en vue des lourds investissements qui doivent être effectués dans les voitures électriques, mais ils doivent réaliser que, face à la situation économique, il sera nécessaire de revoir les termes financiers initiaux pour que cette fusion puisse avoir lieu", a déclaré une source proche du dossier à l'Agence France-Presse.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole du groupe français a toutefois assuré qu'il était "inapproprié de spéculer au sujet de possibles changements dans les accords". Cependant, un expert du marché automobile de chez Kelley Blue Book juge que les accords devront être revus, car les données prises en compte ne seront plus valables lorsque la fusion sera entérinée : "Les hypothèses sur la valeur des entreprises, les projections des revenus les ventes pour 2020 et après pour les deux entreprises, et toutes ces hypothèses financières qui ont été faites durant les négociations devront être maintenant réévaluées."