En plus des radars fixes ou des radars mobiles, depuis 2018, circulent sur les routes de France les voitures radars privées. Pour rappel, elles ne sont pas conduites par les forces de l'ordre, mais par des personnes externalisées.

Leur utilisation s'est depuis répandue à travers les différentes régions. À tel point qu'en 2021, ces voitures anonymes ont attrapé plus d'un demi-million d'automobilistes en excès de vitesse dans l'Hexagone !

Au total, ce sont quelques 6,65 millions de véhicules qui ont fait l'objet de contrôles de vitesse, donnant lieu à plus de 500 000 amendes. Soit un total de 76 millions d'euros de recettes en 2021. Un chiffre élevé, mais qui ne représente que 10 % du total des amendes infligées l'an dernier dans le pays pour des infractions liées à la vitesse.

Les voitures sont toujours la propriété de l'État, mais les conducteurs sont employés par une société privée et, en tant que tels, ils n'arrêtent pas les gens. Des caméras et des technologies infrarouges sont utilisées pour surveiller la circulation pendant que le conducteur suit un itinéraire prédéterminé. Le système fait tout le travail, en "flashant" une voiture en excès de vitesse et en enregistrant les informations pour l'amende. Il n'y a aucune indication lorsque les véhicules sont flashés, et aucune information n'est donnée au conducteur de la voiture-caméra. La personne au volant ne fait que conduire un radar anonyme et non identifié.

L'intervention d'entreprises privées dans le domaine du maintien de l'ordre est depuis longtemps un sujet de controverse, surtout lorsque l'argent est en jeu. Dans le cas de ces voitures radars, les conducteurs et les entreprises ne sont pas payés en fonction des contraventions émises, mais en fonction des kilomètres parcourus et d'une limite spécifique.

Chaque conducteur a un itinéraire à suivre, et il est tenu de maintenir une vitesse normale pendant son service. En théorie, cela décourage d'inciter les autres automobilistes à faire de la vitesse en ralentissant. Les conducteurs des voitures-caméras sont passibles d'une forte amende s'ils sont pris en flagrant délit d'excès de vitesse ou de ralentissement pour tromper les autres automobilistes.

Les voitures-caméras sont également limitées à un maximum de 194 000 euros d'amendes par voiture en un an. Cependant, 450 voitures sont actuellement utilisées dans tout le pays, ce qui signifie que le gouvernement français autorise les entreprises privées à générer jusqu'à 87,3 millions d'euros d'amendes annuelles pour excès de vitesse.