Le Kia Sportage n'a pas attendu sa troisième génération avant de se faire connaître malgré son succès incontestable en Europe à partir de cette période. En effet, c'est en 1994 que la première génération de Sportage est arrivée, et à l'époque, il s'agissait tout bonnement de l'un des premiers SUV au monde. Après 10 années de carrière, Kia lance la seconde génération, puis la troisième qui a véritablement révélé la voiture en Europe et en France notamment.

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La quatrième génération a donc pour objectif de continuer sur la lancée de la troisième génération, et la marque coréenne a fait non pas le choix de garder les principaux codes esthétiques de l'ancien modèle, mais a pris des risques en changeant complètement le design de la voiture. Cousin technique du dernier Hyundai Tucson, le Sportage se positionne aujourd'hui comme une véritable alternative aux Renault Kadjar, Peugeot 3008 ou autre Volkswagen Tiguan.

Essai Kia Sportage

Un petit côté Porsche ?

Kia la plus vendue en Europe, la marque coréenne mise beaucoup sur son quatrième Sportage, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le pari est réussit. Avec cette nouvelle face avant façon "Tiger Nose" et des optiques qui viennent mordre pratiquement au milieu du capot, le nouveau Sportage est statutaire, voir même athlétique, et n'est d'ailleurs pas sans rappeler un certain Porsche Macan. Les galbes et les formes plus avantageuses donnent l'impression d'avoir une voiture encore plus grande mais elle n'augmente que de 4 centimètre en longueur pour atteindre les 4,48 mètres.

Il s'agit tout de même de l'un des plus grands SUV de sa catégorie puisque le Renault Kadjar mesure 4,45 mètres, le Nissan Qashqai culmine à 4,38 mètres et le récent Peugeot 3008 à 4,44 mètres. Notre modèle d'essai, affublé de la finition GT Line, est tout simplement magnifique avec ses quelques éléments distinctifs comme les feux anti-brouillards quatre points, une double sortie d'échappement, des jantes en alliage GT de 19 pouces, des éléments de carrosserie chromés ou encore de nouveaux feux à LED.

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Un habitacle plus accueillant

Si les SUV sont devenus en l'espace de quelques années des best-sellers, c'est avant tout pour leur habitabilité conjugué à un look plus attrayant qu'un monospace. Avec une garde au toit en progrès (+1,6 cm), une banquette dotée désormais d'un dossier inclinable, d'un volume de coffre en hausse de 38 litres pour atteindre 503 litres, globalement le Sportage fait mieux dans tous les domaines. On regrettera simplement l'absence de poignets permettant d'incliner la banquette arrière facilement.

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À bord, l'équipement est pléthorique et la présentation plutôt flatteuse même si certains matériaux ternissent un peu l'ensemble. Les plastiques durs rappellent certaines américaines de la dernière décennie, et la qualité du cuir et sa robustesse semble discutable. En dehors de cela, les assemblages sont corrects et l'ergonomie plutôt bonne malgré la présence d'une cascade de boutons, mais qui, au final, tombent plutôt facilement sous la main.

De série, Kia propose un écran tactile de 7 pouces, qui vient s'élever encore d'un pouce sur la finition Premium. Il regroupe toutes les données liées à la navigation, le téléphone ou encore le bluetooth. Du grand classique. Il bénéficie d'une jolie résolution d'écran, de menus simples et d'une navigation fluide, ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas chez d'autres constructeurs.

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Châssis et moteur passés au crible

Nous bénéficions d'un modèle équipé de la motorisation diesel de 136 chevaux associée à une boîte mécanique à six rapports et à la transmission intégrale. Commençons tout d'abord par la position de conduite et, ô surprise, pour la première fois depuis assez longtemps, je me sens bien installé dans un SUV. Difficile de conjuguer position haute, maintien et confort de conduite en général avec ce type de voiture, mais le Sportage a été très bien pensé pour cela avec un volant très vertical à l'instar de l'horripilant Q3 de chez Audi par exemple. Les compteurs et les commandes tombent facilement sous notre regard ou sous la main, le Sportage fait office de référence dans la catégorie à ce niveau.

Aujourd'hui, le Kia Sportage peut se targuer d'avoir l'un des meilleurs poste de conduite de sa catégorie.

Sous le capot, avec une motorisation diesel de 136 chevaux et 373 Nm de couple, et 1662 kilos sur la balance, rien ne laisse présager une voiture dynamique. Le moteur est assez bruyant et offre de belles relances sur autoroute, mais s'essouffle un poil tôt à notre goût. Les 136 chevaux font le job, sans extravagances, le bloc diesel de 185 chevaux offre sans doute un meilleur agrément de conduite, mais pour une motorisation cœur de gamme c'est amplement suffisant d'autant plus que la majorité des utilisateurs du nouveau Sportage n'alternerons que villes et autoroutes. Le bloc 2,0 litres CRDi de 136 chevaux pourrait par contre se montrer moins à l'aise en montagne et dans ce cas, comme énoncé plus haut, il serait préférable d'opter pour sa variante proposant 185 chevaux et disponible uniquement avec la boîte automatique à six rapports et à une transmission intégrale.

Côté châssis, le nouveau Sportage repose sur le même que la troisième génération avec son lot d'améliorations. Plus rigide de 39%, cela se ressent dès les premiers virages. L'empattement s'allonge de 3 centimètres, les trains roulants bénéficient de nouveaux points d'ancrages et la direction à assistance électrique n'est plus montée sur la colonne mais sur la crémaillère. Le résultat est plutôt probant sur route avec un comportement très sain, mais pas des plus dynamiques contrairement à ce que pourrait faire croire notre version d'essai avec sa finition GT Line. Notons tout de même que le roulis est plutôt bien maîtrisé malgré un centre de gravité plus haut que sur l'ancien modèle, nous avons également noté une direction plus précise et incisive, et un bon niveau de confort malgré les jantes de 19 pouces qui équipaient notre modèle d'essai.

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Conclusion

Disponible à partir de 23'000€, le nouveau Kia Sportage se place en dessous des Renault Kadjar, Peugeot 3008 II et Volkswagen Tiguan. Même s'il n'offre pas forcément les mêmes agréments que ces trois modèles qui excellent chacun à un niveau précis, le Sportage lui n'excelle pas, mais a le mérite de tout faire correctement et surtout de proposer une transmission intégrale, ce que les français ne proposent toujours pas. Plus onéreux par contre que son cousin technique, le Hyundai Tucson, le Sportage bénéficie de plus d'équipements à niveau de finition égal.

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Il n'y a pas de vrais points noirs à relever contrairement à ses concurrents, et le coréen pourrait bien s'inscrire comme étant la meilleure alternative sur le segment des SUV. Plus logeable et plus originale, Kia applique la même recette pour cette quatrième génération qui est clairement aujourd'hui l'un des SUV les plus désirables du marché surtout avec cette version GT Line esthétiquement pimentée. Certains lui confèrent même des airs de Porsche Macan, certes, mais attention cependant à ne pas trop en faire à ce niveau, on le sait, aujourd'hui, les conducteurs européens sont de plus en plus adeptes du classicisme en matière d'automobile.

 

 

Points positifs Points négatifs
Design décalé et bien proportionné Cascade de boutons
Dotation des finitions Moteur diesel trop bruyant
Habitabilité en progrès Présence de plastiques peu flatteurs

Galerie: Essai Kia Sportage

Kia Sportage

Motorisation Diesel CRDi, 4-cylindres en ligne, Turbo, 1998 cm³, injection directe à rampe commune
Puissance 136 chevaux / 373 Nm
Type de transmission Boîte mécanique à 6 rapports
Transmission Intégrale
Vitesse de pointe 184 km/h
0-100 km/h 11 secondes
Poids 1662 kilos
Volume de coffre 503 litres - 1492 litres VDA
Places 5
Economie de carburant Urbain : 6,0 l/100 km / Extra-urbain : 4,8 l/100 km / Mixte : 5,2 l/100 km
En vente 2016
Prix de base 23'000€
Prix de la version testée 37'110€