Les temps changent, les envies des clients évoluent. Même si le précédent Peugeot Partner Tepee n'a pas démérité avec plus de 1,25 millions d'exemplaires écoulés en deux générations, la marque au Lion a décidé de faire évoluer son offre avec ce nouveau ludospace qui souhaite plus que jamais s'émanciper de son alter-ego utilitaire, le Peugeot Partner.
Pour sa troisième génération, le Partner Tepee change donc de nom pour devenir le nouveau Peugeot Rifter, qui se distingue de ses cousins Citroën Berlingo et Opel Combo Life par un look plus baroudeur, inspiré de l'univers des SUV plus que jamais en vogue sur les routes européennes. Pour le découvrir, nous avons pris le volant du nouveau Rifter équipé de la motorisation essence trois cylindres 1,2 litre PureTech de 110 chevaux !
Un look de baroudeur affirmé
Pour s'éloigner de l'univers traditionnel des ludospaces sans pour autant faire l'impasse sur le volume et les aspects pratiques, Peugeot a donné à son Rifter un air de famille certain avec ses dernières productions baroudeuses à succès. Empruntant les codes des SUV, ce Rifter s'offre une face avant plutôt imposante, avec une calandre chromée qui n'est pas sans rappeler celle de la 3008, accompagnée de projecteurs avant dotés d'une nouvelle signature lumineuse verticale. On y retrouve également des barres de toit ainsi que des sabots arrière façon aluminium, pour accentuer le côté aventurier du modèle.
Tout autour de la voiture, nous retrouvons d'imposantes protections en plastique noir situées sur les bas de caisse, ce qui offre un aspect plus robuste au Rifter tout en gommant visuellement ses mensurations plutôt imposantes : en effet, il culmine à 1,88 mètre de haut, au bénéfice de la vie à bord et de la garde au toit plus que généreuse. Pour le reste, l'air de famille avec le précédent Partner Tepee est indéniable, notamment à l'arrière qui conserve son énorme hayon avec une lunette arrière ouvrante (en option), et qui accueille de nouveaux feux à la signature lumineuse constituée de trois griffes rouges.

Un habitacle accueillant et modulable
À bord, nous découvrons un intérieur très spacieux pouvant accueillir cinq passagers, et jusqu'à sept personnes avec l'ajout de deux sièges individuels au rang 3, disponibles en option (à 700 euros). Véritable héritier des ludospaces du Groupe PSA, le nouveau Rifter ne fait pas l'impasse sur les nombreux rangements et aspects pratiques : citons notamment un vaste vide poches central fermé par un volet coulissant, la boîte à gants réfrigérée en position haute, ainsi que les rangements dissimulés dans le toit. Celui-ci abrite plusieurs logements, une vaste arche transparente sur toute la longueur du toit vitré, ainsi qu'un coffre de pavillon accessible depuis l'habitacle ou le coffre.
Sur la version signée Peugeot, nous retrouvons en exclusivité le poste de conduite i-Cockpit de la marque au Lion : celui-ci se caractérise par un volant compact à double méplat emprunté aux nouvelles 3008, 5008 ou 508, ainsi qu'un combiné à lecture tête haute, qui n'embarque pas un écran d'instrumentation dernier-cri, mais des compteurs plus classiques à aiguilles. L'ergonomie et la position de conduite sont ainsi optimisées, tandis que toutes les fonctionnalités d'info-divertissement restent à portée de main grâce à l'écran tactile central, compatible Apple CarPlay et Android Auto. Les matériaux sont quant à eux cohérents avec l'offre du segment, avec la présence d'inévitables plastiques durs, mais une finition dans l'ensemble soignée.
Niveau modularité, les sièges arrière sont individuels (en option) et escamotables, de même que les deux sièges d'appoint dans le coffre, qui pourront accueillir de jeunes enfants ou des adultes sur de courts trajets. Aux autres places, l'espace aux jambes est plus que confortable, de même que la garde au toit, particulièrement généreuse. Niveau coffre, celui-ci ne manque pas d'espace avec une capacité de 775 litres, pouvant atteindre jusqu'à 3000 litres selon la configuration des différents sièges.

Un Rifter plus dynamique que ses cousins
Les premiers tours de roues à bord du Peugeot Rifter nous ont plutôt séduits : la position de conduite est assez haute, mais permet avec les vastes surfaces vitrées de bénéficier d'une très bonne visibilité vers l'extérieur. La voiture est à l'aise en ville, avec son rayon de braquage avantageux et ses nombreuses assistances aux manœuvres, radars de stationnement et caméra de recul, secondés par le système Park Assist d'aide au stationnement automatisé. Des équipements qui complètent une offre assez fournie en systèmes d'aide à la conduite, parmi lesquels nous retrouvons le régulateur de vitesse adaptatif, la reconnaissance des panneaux, le Grip Control, la détection des angles morts, le freinage d'urgence automatique, ou encore l'allumage automatique des feux de route.
Sur la route, le comportement routier du Rifter nous a semblé plus pointu que celui de ses cousins du Groupe PSA : en effet, l'interprétation signée Peugeot de cette nouvelle génération de ludospaces a été optimisée pour la conduite dynamique, et est fidèle à la réputation de la marque au Lion. La voiture est agile et précise, et les mouvements de caisse en virage sont mieux maîtrisés, au détriment peut-être de son amortissement qui s'est révélé un peu plus ferme qu'un Berlingo par exemple.
Toutefois, le confort reste mesuré, et la motorisation essence trois cylindres 1,2 litre PureTech de 110 chevaux offre suffisamment de souplesse et de reprises pour un usage polyvalent, avec une maniabilité optimisée sur les routes sinueuses grâce au petit volant du Peugeot i-Cockpit. Quant à la boîte manuelle, elle s'est avérée bien étagée avec un guidage précis, mais on regrettera l'absence de la nouvelle boîte automatique EAT8 à huit rapports, uniquement réservée à la version diesel BlueHDi 130.

En conclusion
Bien ancré dans son époque, le nouveau Peugeot Rifter offre un véritable vent de fraîcheur dans un segment des ludospaces jusque là assez traditionnel. Les amateurs de SUV apprécieront ses tarifs plus mesurés, ses nombreuses astuces, sa modularité intérieure et son volume de chargement, le tout sans tirer un trait sur un look de baroudeur affirmé.
Proposé à partir de 23'150 euros pour une version Active animée par le 1.2 PureTech 110 chevaux BVM6, notre nouveau Peugeot Rifter à l'essai était une version Allure de cœur de gamme dotée de la même motorisation, qui s'affiche à partir de 24'650 euros, hors options. Selon les données du constructeur, cette version affiche une consommation de 5,5 l/100 km en cycle mixte, soit des émissions de 119 g/km de CO2, entraînant un malus de 45 euros depuis le 1er janvier 2019. En pratique, il vous faudra compter en moyenne, environ un à deux litres de sans plomb supplémentaires tous les 100 km.

Points positifs | Points négatifs |
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Polyvalence et agrément de conduite | Insonorisation perfectible sur autoroute |
Modularité et nombreux rangements astucieux | Un seul moteur essence dans la gamme |
Ergonomie de l'intérieur i-Cockpit | Boîte automatique proposée seulement en diesel |
Galerie: Essai Peugeot Rifter 2018
Peugeot Rifter Allure - 1.2 PureTech 110 BVM6