S'il y a toujours une voiture qui m'a impressionné, c'est la petite Abarth 850 TC, des années 60. Basée sur une Fiat 500 de l'époque, le petit bolide en impressionnait plus d'un avec son énorme prise d'air avant, et surtout, son capot arrière volontairement maintenu ouvert, pour éviter les surchauffes. Évidemment, aujourd'hui, avec la nouvelle 500, les bricolages heureux de Carlo Abarth ne font plus recette, les mécaniques étant désormais bien orchestrées par l'électronique, les études numériques. Un peu moins d'âme certes, mais ô combien d'efficacité gagnée.
Néanmoins, les préparations d'Abarth sont toujours à regarder avec cet œil impressionné. Aux Biposto déjà très efficaces tout en restant sous la barre des 200 chevaux, nous pouvons ajouter une préparation allemande de la petite italienne. L'ingénierie allemande dispose toujours d'un degré de folie certain, notamment lorsqu'il s'agit de mettre 400 chevaux dans l'actuelle Fiat 500.





Ainsi, le préparateur s'est attaqué au quatre cylindres turbo d'1,4 litre de cylindrée pour lui offrir la bagatelle de 405 chevaux, pour un couple disponible de 445 Nm. Pour cela, Pogea a travaillé sur les arbres à cames, les pistons forgés, un turbo plus grand, des ressorts de soupapes renforcés, des injecteurs plus efficaces et un refroidissement plus efficient. Évidemment, qui dit puissance en augmentation, demande amélioration de tout ce qui l'entoure. Ainsi, la voiture reçoit une boîte de vitesses à cinq rapports renforcée qui lui permet de passer toute la puissance disponible.
"Pour réaliser ce projet, à peine une seule vis est restée d'origine au cours de ces quatre années de développement", s'est amusé le fondateur de l'entreprise, Eduard Pogea. Il faut dire que l'Ares, c'est le petit nom de cette bombe, pourrait réaliser le 0 à 100 km/h en moins d'une de 4,1 secondes, et atteindre la jolie vitesse de pointe de 288 km/h.



De fait, la 500 Abarth ne possède plus grand chose de la voiture d'origine. Ainsi le carbone vient s'installer sur les pare-chocs, le capot, les rétroviseurs, le spoiler. La voiture est également plus large de 45 mm, tandis qu'elle se pare du gris de la Lamborghini Reventon. Enfin, les freins ont des étriers à six pistons d'origine KW Clubsport.
L'intérieur est tout aussi agressif avec des sièges baquets en cuir et garnitures rouges, et le système de télématique est fourni par Pioneer, et associé à l'Apple Car Play. Cinq exemplaires de l'Ares vont être mis en production, pour un coût de 58'500 euros. Un prix qui comprend seulement les mises à niveau du moteur, le kit carrosserie demandant un second chèque de 21'000 euros. Par contre, pour rouler le capot ouvert comme sur la 850 TC, faudra repasser : le moteur est désormais à l'avant. Cela peut-être problématique !