C'est une nouvelle barrière qui vient d'être franchie sur la longue route du développement de la voiture autonome. C'est le cas de le dire ! Ce mercredi 12 juillet 2017, à 10h30 précises, un véhicule autonome a passé pour la toute première fois une barrière de péage... en toute autonomie ! Un nouveau pas vers le niveau 4 du véhicule autonome dit "mind off", c'est-à-dire sans intervention du conducteur.

Cet exploit, on le doit à la collaboration entre le Groupe PSA et Vinci Autoroutes. Des efforts conjoints nécessaires entre le fournisseur de la voiture autonome, et le groupe chargé des infrastructures autoroutières, qui ont permis cette expérimentation inédite. Lancé dans la circulation, en conditions réelles de trafic, un Citroën C4 Picasso équipé de la technologie autonome s'est avancé vers le plus grand péage d'Europe, celui de Saint-Arnoult-en-Yvelines. Et sans intervention humaine, il a choisi lui-même dans quelle file s'insérer, en fonction des flux de circulation alentour, avant de franchir le péage, sans encombres.

 

Si ça peut paraître anodin, le franchissement d'une barrière de péage est particulièrement complexe. Il faut à la fois orienter la voiture sans marquages au sol, gérer la trajectoire aléatoire des voitures alentours... et puis s'insérer dans la voie de péage qui ne mesure que 3 mètres de large.

C'est pour cela que PSA et Vinci Autoroutes ont travaillé de concert pour élaborer une communication entre le péage et la voiture autonome, bien avant même d'arriver à la barrière. Un système de guidage est ainsi installé 500 mètres en amont de la barrière de Saint-Arnoult, en direction de Paris. Il permet au véhicule autonome de visualiser une trajectoire pré-enregistrée qui le mènera jusqu’à la voie de péage sélectionnée et équipée pour l’accueillir. Il lui indique aussi le trajet à suivre à la sortie de la barrière, jusqu’à ce qu’il rejoigne l'autoroute "classique", avec ses marquages au sol. À noter que pour cette expérimentation, un badge télépéage a été utilisé pour que la barrière se lève.

Fier du succès de cette expérimentation, Pierre Coppey, président de VINCI Autoroutes, a expliqué : "Pour que les véhicules de demain soient réellement autonomes, ils doivent être connectés à des infrastructures intelligentes, que nous sommes en train d’inventer. La collaboration entre constructeurs automobiles et opérateurs de mobilité est de ce point de vue essentiel. Infrastructure sûre par excellence, l’autoroute constitue un formidable terrain d’expérimentation et, demain, de déploiement, pour ces nouvelles mobilités."