G.N., Mulhouse - Trois voitures viennent marquer l'Histoire de Bugatti, dans son essor de l'entres deux guerres. La Type 35, évidemment, avec son palmarès incontournable, la Type 41 Royale, mythique par son opulence et son luxe, et la Type 57, pour son succès.
Sortie en 1934 et vendue à près de 685 exemplaires, elle va être la Bugatti la plus répandue. Reprenant la base de la Type 49 qu'elle remplace, la 57 reçoit le moteur 8 cylindres en ligne de 3,3 litres à double arbre à cames en tête. Un bloc qui lui offre une puissance remarquable de 135 chevaux environ, puissance qui passera à 160 chevaux en version à compresseur (C), puis 180 en version sport (S) voire même 200 chevaux en version SC, qui sera son ultime évolution.
Difficile de ne pas reconnaître la patte Bugatti dans l'allure de la 57. On retrouve la fameuse calandre inaugurée sur la Type 35, en forme de fer à cheval inversé. Néanmoins, le dessin d'une 57 est loin d'être unique.
Il existe deux façons de commander sa Bugatti. Soit directement à l'usine, avec les version Galibier, Ventoux, Stelvio, Atalante et Atlantique, soit en commandant des carrosseries auprès des carrossiers les plus cotés de l'époque, à l'image de Gangloff, Figoni et Falschi ou encore Letourneur, Van den Plas... Les plus réussies resteront les 57 SC Atlantique, véritables sculptures sur routes dues au génie de Jean Bugatti, le fils d'Ettore, qui fera évoluer la 57 tout au long de sa carrière.
La Bugatti Type 57 sera également une sportive redoutable, remportant à deux reprises les 24 Heures du Mans. Ce sera également au volant d'une des versions course de cette voiture que Jean Bugatti trouvera la mort. Un décès qui viendra mettre un coup dans l'aile à la marque alsacienne, et le projet Type 64 qui devait remplacer la 57 sera laissé en plan à l'aube du deuxième conflit mondial.
Durement éprouvée pendant la guerre, Bugatti va peiner à se remettre d'aplomb, et ce n'est pas la Type 101, pourtant basée sur la 57 qui réussira à relancer la marque alsacienne. Au milieu des années 1950, c'en sera terminé de Bugatti, qui ne renaîtra qu'au début des années 1990 et qui désormais produit les voitures les plus rapides du monde avec la Veyron et sa remplaçante, la Chiron.
Une voiture que Motor1.com vous propose de découvrir dans les allées du Musée national de l'Automobile - Collection Schlumpf à Mulhouse. Collection qui concentre le plus grand parc de Bugatti au monde.
Images : Florent Colnot et Damien Martinière/Motor1.com