Si de plus en plus de voitures et de constructeurs semblent prêts à passer à la conduite autonome, pour l'heure il n'en est pas encore question. Pour des questions évidentes de sécurité, certaines lois bloquent encore le déploiement de ces voitures autonomes. Ainsi une Tesla Model S ou une nouvelle Audi A8, pour ne citer qu'elles, capables a priori de rouler seules sur autoroutes, ont beau être prêtes déjà pour le futur, elles sont limitées dans leurs mouvements. Et restent "semi-autonomes". Et la législation française, comme d'autres à travers le monde, d'obliger notamment à ce que les mains restent sur le volant. Même si ces automobiles arrivent à réguler leur vitesse en fonction de la circulation, suivre le tracé de la route voire même doubler seules ou presque. Pourvu qu'on le leur demande.
Tout ça pour en arriver à ce propriétaire américain d'une Tesla Model S P85D, qui affiche près de 66'000 kilomètres au compteur, qui a décidé de franchir une étape supplémentaire dans la conduite autonome avec sa voiture. Sans doute frustré d'être régulièrement rappelé à l'ordre par sa voiture sur autoroute dès qu'il enlève les mains du volant, sous peine de déconnexion du système Autopilot, il a décidé de contourner l'obligation de reprendre le volant en y bloquant dans la jante du volant... une orange ! Si le système Tesla Autopilot détecte en effet que le conducteur n'a pas ses mains sur le volant et lui demande régulièrement de "prouver" que ce n'est pas le cas, ce conducteur nous explique que des capteurs dans la jante du volant permettent à la voiture de capter que les mains sont revenues à la bonne place. Et qu'une simple orange permet donc de créer la pression nécessaire sur le capteur en question pour faire croire que les mains sont là... alors qu'elles ne le sont pas.
Fake news ?
Si l'idée qu'une simple orange puisse tromper l'un des systèmes de conduite semi-autonome les plus avancés au monde, il y a quand même ici des incohérences. Le conducteur précise en effet que le système demande à remettre les mains toutes les deux minutes sur le volant. En réalité, il n'y a pas de timer précis. C'est fonction des conditions de circulation détectées par les différents radars ou encore de la vitesse.
Et puis cette histoire d'orange ne tient pas vraiment debout non plus. En effet, le capteur de la voiture ne se situe pas dans la jante de volant, mais dans la colonne de direction. Il faut donc donner une impulsion dans la direction pour que la voiture détecte la présence des mains sur le volant, et non juste poser la main sur ce dernier.
Alors l'orange permet-elle de mettre suffisamment de poids dans la direction pour tromper les capteurs de l'Autopilot ? Le conducteur a-t-il l'une de ses mains, celle qui ne filme pas, qui s'assure de remettre une impulsion dans la direction de temps en temps ? Les longues lignes droite de cette autoroute de l'Utah fournissent-elles des conditions suffisantes pour ne pas avoir à remettre les mains sur le volant régulièrement ? Mystère. Une chose est sûre, et même le conducteur le précise : n'essayez ça sur la route !