Jeudi 5 avril 2018, la société française Global Bioenergies a testé sur le circuit de Montlhéry, au sud de Paris, une Audi A4 contenant une essence constituée à 34% d'éthanol. Après de premiers essais visiblement concluant puisque la voiture a réalisé plusieurs tours de piste sans encombres, l'entreprise tricolore s'est voulu confiante à l'idée de proposer ce biocarburant au sein des réseaux de distribution actuels d'ici 2021. Bien évidemment, d'ici là, les tests devront être encore un peu plus poussés, notamment en termes de rejets de CO2 où l'entreprise est encore restée assez évasive à ce sujet, tout comme concernant les prix à la pompe d'ailleurs.
Le tour de force est ailleurs cela dit puisque Global Bioenergies assure que ce type de carburant est compatible avec les moteurs actuels sans rajouter de boîtier ou d'éléments externes. Pour cela, l'entreprise utilise un procédé biologique consistant à modifier des bactéries. Du sucre est donné à ces bactéries qui vont ensuite le transformer en isobutène, une molécule déjà bien connue en pétrochimie puisqu'elle permet de confectionner des carburants à haute performance.
Pour le moment, si l'entreprise détient un contrat d'exclusivité avec Audi jusqu'à une durée qui ne nous a pas été communiquée, Global Bioenergies nous assure déjà avoir suscité l'intérêt d'autres constructeurs. Si, pour le moment, les plans de l'entreprise semblent bien se dérouler, il n'en demeure pas moins qu'il va leur falloir de nombreuses usines afin de produire ce biocarburant. Pour cela, Marc Delcourt, le directeur de l'entreprise, ambitionne déjà une trentaine d'usines pour satisfaire à la demande future. Un partenariat a également été signé avec une usine de sucre en région Champagne. Cette usine serait capable de produire environ 50'000 tonnes de carburant par an.
Photo : Global Bioenergies