À l'image de la Citroën Méhari, l'Opel GT fête en 2018 son cinquantième anniversaire. Annoncée par l'Experimental GT en 1965 – le premier concept d'un constructeur allemand –, ce modèle de grande diffusion était pourvu de lignes absolument remarquables. Beaucoup les comparent d'ailleurs à celles de la Corvette C3, qui vit elle aussi le jour en 1968.

Le physique aguicheur de cette propulsion laissait augurer un tempérament de feu. À tort malheureusement, puisque Opel ne proposait que deux quatre-cylindres à la puissance limitée. Le plus modeste des deux, le 1,1 litre de la Kadett SR, se contentait de 60 petits chevaux. Il faisait de la GT une voiture poussive qui réclamait 16,5 secondes pour passer de 0 à 100 km/h et filait au mieux à 155 km/h. L'autre moteur, le 1,9 litre de la Rekord, grimpait à 90 ch et offrait logiquement de meilleures performances, même si celles-ci n'avaient rien d'exceptionnel (0 à 100 km/h en 11 secondes et vitesse de pointe de 185 km/h). La GT était équipée d'une boîte manuelle à quatre rapports, ou d'une transmission automatique à trois rapports qui plaisait surtout à la clientèle américaine.


Produit à plus de 103'000 exemplaires en cinq ans, le coupé allemand s'illustra aussi en compétition, notamment celles d'endurance où les GT Conrero enregistrèrent quelques victoires au début des années 70. En 1971, un prototype électrique mis au point par Georg von Opel, le petit-fils du fondateur, fit parler de lui en atteignant la vitesse maximale de 189 km/h et en signant plusieurs records. En 1972, un autre prototype de GT, cette fois animé par un moteur diesel, parvint également à décrocher quelques records.