Depuis le 1er juillet 2018, les Français ne peuvent plus dépasser la vitesse de 80 km/h sur les routes bidirectionnelles sans glissière centrale. La vitesse est passée de 90 à 80 km/h, ce qui n'a franchement pas ravi aux automobilistes français. Cette mesure est remise en cause, et la bataille ne fait que commencer. En effet, 57 députés (de gauche et de droite) ont attaqué ce décret, le Conseil d'État doit se prononcer aujourd'hui sur la suspension ou non de cette mesure si impopulaire.

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Dans les faits, il est peu probable que le Conseil d'État suspende la mesure, mais l'avocat des 57 députés, Me Rémy Josseaume, se veut confiant : "Si la juridiction suspend le décret, ce sera un peu notre Coupe du monde, nous irons défiler sur les Champs-Elysées en bus ouvert !". Pour appuyer leur requête, les députés signalent que le ministre du budget Gérald Darmanin n'a pas signé ce décret, pourtant, cette mesure impacte directement les finances publiques. De plus, les plaidants affirment que cette mesure est totalement farfelue. Elle est basée sur une expérimentation réalisée entre juillet 2015 et juillet 2017 sur une portion de 86 km. Bien que les résultats étaient plutôt encourageants, la Sécurité routière a jugé que cette expérimentation n'était pas significative, car la durée ne permettait pas d'obtenir de résultats fiables.

Si la mesure est suspendue aujourd'hui par le Conseil d'État, la procédure durera plus d'un an afin que les juges puissent juger le fond de la mesure. Dans tous les cas, les 57 députés promettent de saisir la Cour Européenne des droits de l'homme, si le Conseil d'État ne leur donne pas satisfaction.