Aujourd'hui encore, les ventes de voitures électriques en France restent anecdotiques. Les autorités refusent toutefois de baisser les bras et préparent une série de mesures visant à faire décoller le marché dans les prochaines années. Le président Emmanuel Macron a d'ailleurs récupéré mercredi un rapport sur la filière de l'électrique, que le gouvernement avait commandé quelques mois auparavant à Patrick Pélata, ancien directeur général de Renault, et Xavier Mosquet, spécialiste de l'automobile au cabinet de conseil Boston Consulting Group.

En s'appuyant sur ce document, la France va explorer diverses pistes dans les années à venir. Ainsi, elle devrait par exemple mettre en place un réseau de 100'000 points de recharge d'ici 2022 (contre environ 25'000 en l'état actuel des choses) et, parallèlement à cela, faciliter l’installation des bornes dans les copropriétés. À terme, le gouvernement souhaite aussi que la recharge d'un véhicule électrique sur un lieu de travail ne soit plus nécessairement considérée comme un avantage en nature. La France envisage en outre de multiplier les avantages accordés aux conducteurs de véhicules électriques : voies de circulation réservées ou prioritaires, gratuité des parkings mais aussi des péages, etc. Elle entend également maintenir une importante aide à l'achat d'un véhicule électrique dans les prochaines années.

Le président de la République a du reste évoqué le sujet lors du gala de l'Organisation internationale des constructeurs automobiles. Il a confirmé à cette occasion que la France participerait à hauteur de 700 millions d'euros dans ce que l'on appelle "l'airbus de la batterie", un consortium européen dans lequel l'Allemagne injectera pour sa part un peu plus de 1 milliard d'euros. "En tant que président de la France, je ne peux pas être satisfait d'une solution où 100% des batteries de mes voitures électriques sont produites en Asie", a-t-il affirmé.