À l'aube de la transition vers l'ère électrique de l'automobile, et avec le renouvellement programmé de plusieurs modèles dans les mois et années à venir, PSA se voit contraint d'investir à hauteur de ce que représentent ces enjeux sur le marché de l'automobile. Le groupe français, dont on attend qu'il fusionne officiellement avec FCA dans les prochains jours, va investir massivement sur son site de Mulhouse, qui fera partie de ce plan d'avenir.

C'est un total de 213 millions d'euros qui vont être injectés pour cette seule usine, d'après le plan moyen-terme présenté cette semaine, comme l'a confirmé la direction du site à l'AFP. Sur cette somme, 125 millions seront dédiés à la préparation et au lancement d'un nouveau modèle en 2021, 71 millions viendront aider à l'évolution des unités de forge et de fonderie, tandis que les 17 millions restants iront à l'unité mécanique, a précisé le groupe.

Forte de 4800 salariés, cette usine va développer sa fabrication de trains arrières pour les véhicules hybrides rechargeables, et se pencher sur l'adaptation des voitures aux nouvelles normes antipollution. Néanmoins, avant ce développement, l'usine connaîtra une année calme en 2020 avec seulement deux modèles produits, le DS 7 Crossback et la Peugeot 508, pour environ 100'000 unités contre 230'000 en 2019 lorsque le Peugeot 2008 y était encore produit. De fait, des postes intérimaires vont être supprimés sur le site, ce qui inquiète les responsables des syndicats de l'usine.

"Rien n'est annoncé côté emplois face à cette montée en puissance, or l'embauche en CDI reste décisive pour la pérennité du site", a commenté Déborah Schorr, responsable du syndicat Force Ouvrière du site, rappelant que les effectifs de travailleurs temporaires, qui passeront de 800 à 300 en février, tomberont à leur "point le plus bas depuis 2012". Le groupe doit encore annoncer ses plans de recrutement pour l'année 2021, afin de faire face à cette future recrudescence d'activité.