Quand la Ferrari 250 GTO ne fait pas parler d'elle pour son palmarès en compétition ou pour ses lignes incroyables lui ayant permis d'être reconnue comme une oeuvre d'art, c'est devant la justice que son nom raisonne. Il y a quelques semaines, nous vous parlions notamment de cette bataille juridique en Grande-Bretagne autour de la vente d'une Ferrari 250 GTO et de sa boîte de vitesse originale qui n'a pas été fournie avec (à relire ici). Mais en France aussi, il y a une affaire qui se joue au tribunal autour d'une Ferrari 250 GTO bien connue. Celle du feu grand collectionneur de Ferrari et propriétaire du circuit du Mas du Clos, Pierre Bardinon. Une querelle d'héritage qui dure depuis plusieurs années, et dont le jugement en appel a été rendu il y a quelques jours...

Rappel rapide des faits : en avril 2014, la voiture avait été vendue à un collectionneur de Taïwan pour 46,5 millions de dollars. Produite à seulement 36 exemplaires, la Ferrari 250 GTO est, faut-il le rappeler, la voiture la plus chère du monde. Le hic, c'est que c'est l'un des fils Bardinon, Patrick, qui a vendu la voiture en son nom. Pour lui, la voiture serait un cadeau de son père, la carte grise étant effectivement à son nom. Sauf que pour Anne et Jean-François, sa sœur et son frère ; Pierre Bardinon, décédé en 2012, mettait les noms de ses enfants de manière aléatoire sur les cartes grises, sans que ça veuille dire qu'il ne s'agisse pas d'un héritage commun. Ils poursuivaient donc leur frère pour abus de confiance, et réclamaient leur part du gâteau sur la vente de cette 250 GTO. Ce qui se compte évidemment en millions d'euros.

Et justement, retour de nos jours, alors que Patrick Bardinon avait bénéficié d'un premier jugement en sa faveur, le verdict en appel est tout autre. La chambre correctionnelle de la cour d’appel de Limoges, infirmant le jugement correctionnel du Tribunal de grande instance de Gueret, dans la Creuse, le condamne à restituer les 36 millions d'euros de la vente de cette Ferrari 250 GTO. Comme ça ses frère et sœur récupèrent leur part. Sans oublier les commissions et intérêts de retard, soit un total d'environ 50 millions d'euros ! 

Suite au prochain épisode avec la demande d'un pourvoi en cassation !

 

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