En ce début de semaine, le mardi 3 mars, la Seine-et-Marne a commencé à remettre des panneaux 90 sur le bord de ses routes, actant définitivement le retour à l'ancienne limitation de vitesses sur les routes à double sens sans séparateur central du département. C'est le Conseil départemental qui a décidé de faire marche arrière après que le gouvernement a autorisé les départements à revenir aux 90 km/h, un an et demi après la très controversée loi des 80 km/h adoptée à l'été 2018 sous l'impulsion du Premier ministre Édouard Philippe. C'est le second département à le faire après la Haute-Marne en tout début d'année. "Ce retour au 90 km/h sur des axes principaux du territoire va faciliter la vie de très nombreux Seine-et-Marnais qui consacrent beaucoup de temps à leur trajets quotidien", s'est félicité le président du conseil départemental, Patrick Septiers, après la pose du premier panneau dans la commune de Provins. Dans un communiqué, il justifiait cette décision en estimant que cette limitation plus basse "pénalisait les usagers de la route, en particulier les Seine-et-Marnais qui ne bénéficient pas d'un réseau de transports publics denses".

Le département va passer le mois de mars à remplacer les panneaux 80 sur les bords d'environ 500 kilomètres de routes départementales, et assure avoir mené une étude qui prend également en compte "l'accidentologie, le type de trafic, les vitesses constatées, la configuration de la chaussée, l'environnement", qui a poussé à la décision pour ces 500 km. Par la suite, une étude sera menée pour de nouveaux tronçons qui pourraient s'étendre jusqu'à 300 km supplémentaires dans le département.

Ce retour à 90 km/h semble toutefois être pénalisant pour le département, qui va devoir dépenser au minimum 500'000 euros pour mener ces études de terrain et changer les panneaux. De plus, le Premier ministre avait déjà mis en garde les départements face à "des décisions qui sont lourdes et qu'il faut assumer en conscience", et avait réitéré ces propos face à la Haute-Marne en fin d'année dernière.