Contrairement à ce que l'on pourrait penser, si Toyota possède une bonne longueur d'avance par rapport à ses concurrents dans le domaine de l'hybridation, ce n'est pas forcément le cas concernant le 100 % électrique. Preuve en est, la marque vient à peine de dévoiler son premier modèle électrique de série, avec le bZ4X, un modèle qui découle du concept-car présent en avril dernier.
Que se cache-t-il derrière ce nom de robot super-héros ? Un SUV 100 % électrique bien évidemment, et il inaugure par la même occasion une nouvelle plateforme modulaire pour véhicules zéro émission, à savoir la e-TNGA. Cette plateforme a été développée avec Subaru, qui proposera un cousin technique au bZ4X, un cousin nommé "Solterra".

Du salon à la route
Comme vous pouvez le constater sur les photos à disposition, le design du modèle de série se rapproche assez largement du concept-car. En matière de dimensions, il serait proche d'un RAV4, même si nous ne connaissons pas encore ses cotes exactes. La face avant a été inspirée par le requin marteau d'après la marque, avec un dessin tout en horizontalité accentué par des blocs optiques très fins et liés par un jonc métallique. Nous devrions retrouver cette signature esthétique sur d'autres modèles de la gamme bZ.
Le Toyota bZ4X possède un petit côté baroudeur pas déplaisant, avec des jantes d'un diamètre généreux, de 20 pouces en l'occurrence pour le modèle présenté en photo. Les batteries sont placées au centre de l'architecture e-TNGA, sous le plancher, tandis que les moteurs sont positionnés au niveau des deux essieux. Une disposition assez classique en somme, permettant d'étirer l'empattement (16 centimètres en plus par rapport à un RAV4) et d'avoir des porte-à-faux assez courts.


Un peu de Tesla dans une Toyota ?
À l'intérieur, Toyota a fait dans l'original, mais pas trop. Le poste de conduite est inspiré de l'univers de l'aviation, notamment avec ce volant qui n'est pas sans rappeler le volant Yoke présenté par Tesla sur sa Model S. Comme "coupé" à mi-hauteur, ce volant avec double poignée nommé "One Motion Grip" est relié à une direction entièrement électrique sans liaison mécanique entre le volant et les roues.

Un système déjà vu avec les direction "by wire", mais cela a permis aux ingénieurs de Toyota de calibrer la démultiplication pour qu’une rotation de 150° du volant permette un braquage complet des roues pour ne jamais déplacer ses mains du volant. Fini donc les deux tours et demi de butée à butée comme sur un volant classique. Reste à savoir quel sera le ressenti à la direction lors de la conduite. Précisons que ce système arrive en Chine dans un premier temps, les modèles européens en seront pourvus, mais, en attendant, nous aurons le droit au cerceau plus classique.

En dehors de cet étonnant volant, nous retrouvons un tableau de bord numérique de sept pouces et un grand écran placé au centre de la console centrale en guise de système d'info-divertissement. Bonne nouvelle, Toyota semble avoir conservé les commandes physiques pour ce qui est de la ventilation. En matière d'habitabilité, Toyota annonce un volume de coffre de 452 litres pour le bZ4X, soit 118 litres de moins que le RAV4 le plus généreux.


Deux motorisations au départ
Deux motorisations seront proposées au début avec, en entrée de gamme, une version avec le moteur électrique placé à l'avant délivrant 204 chevaux et 265 Nm. Cela en fait donc une traction, et pas un foudre de guerre avec un 0 à 100 km/h annoncé en 8,4 secondes. Une version quatre roues motrices sera aussi de la partie, avec deux moteurs électriques de 109 chevaux par essieu, pour une puissance combinée de 217 chevaux et 336 Nm. De quoi passer de 0 à 100 km/h en 7,7 secondes.
Cette dernière version aura le droit à des modes de conduite dédiés aux terrains accidentés. Toyota n'a pas encore détaillé les équipements présents au sein de son nouveau SUV électrique, mais la marque annonce déjà la présence de nombreuses aides à la conduite et des mises à jour logicielles à distance.

Jusqu'à 450 kilomètres d'autonomie
Passons désormais au cœur de la voiture : la batterie. La batterie lithium-ion à refroidissement liquide est annoncée avec une capacité de 71,4 kWh et prévoit une autonomie WLTP de plus de 450 kilomètres. L’accumulateur peut encaisser une puissance de charge de 150 kW permettant de passer de 5 à 80 % en 30 minutes d'après Toyota sur une borne dédiée. Vous pourrez, en option, choisir d'équiper le toit de votre bZ4X de panneaux solaires pour alimenter les batteries, ce qui pourrait vous permettre de gagner 1800 kilomètres d’autonomie sur une année selon la firme japonaise.
Toyota est réputé pour la fiabilité de ses modèles et leur durabilité, et la marque ne compte pas perdre sa réputation en basculant vers le tout électrique. Après 10 ans ou 240 000 kilomètres, la batterie conserverait 90 % de ses performances, alors que la concurrence garantit plutôt 70 % après 8 ans ou 160 000 kilomètres. Si vous êtes séduit par ce bZ4X, il va falloir attendre juin 2022 pour sa commercialisation officielle. Les tarifs ne sont pas encore connus.