C'est une page de l'histoire automobile moderne qui se tourne. Daimler vient d'annoncer avoir vendu l'entièreté de sa participation au capital de Renault. La participation croisée entre Daimler et Renault-Nissan datait d’avril 2010, une autre époque où Carlos Ghosn et Dieter Zetsche étaient encore aux manettes des deux entreprises.

"Daimler a (...) vendu l'entièreté de ses 9,2 millions de parts dans Renault, pour un total de 305 millions d'euros", a indiqué le groupe dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP. L'allemand détenait 3,1 % du constructeur français depuis la conclusion d'un accord de coopération entre les deux groupes en 2010, qui impliquait des participations croisées au capital. Renault qui détenait au terme de l'accord 1,54 % des parts de Daimler, avait déjà vendu en mars sa propre participation.

Le groupe français avait pris cette décision pour "accélérer le désendettement de son activité automobile", dans le rouge à hauteur de 3,6 milliards d'euros net à l'époque. Son partenaire Nissan avait, dans la foulée, en mai, également revendu sa participation d'1,54 % dans Daimler.   

Le constructeur allemand a toutefois assuré jeudi que la fin de ces participations croisées n'aurait "aucun impact" sur le "partenariat industriel" entre les deux entreprises. L'accord de 2010 incluait une alliance industrielle, notamment dans le domaine des petits véhicules.

Des moteurs Renault ou conçus en commun équipent les Classe A et Classe B de Mercedes et la Renault Twingo de 3ème et dernière génération partage également de nombreux éléments avec les Smart produites par Daimler. Renault assemble en France, à Maubeuge (Nord) le petit utilitaire Citan de Mercedes, sur un modèle de production basée sur le Renault Kangoo.

Daimler et Renault Nissan ont lancé de nombreux projets en commun depuis cet accord. Plusieurs ont toutefois échoué, comme le pick-up Renault Alaskan et le Mercedes Classe X, deux voitures basées sur le Nissan Navarra. (avec AFP)