S’il est une chose certaine avec l’arrivée de Donald Trump à la tête des États-Unis, c’est que la politique extérieure du pays va évoluer. Dans le bon ou le mauvais sens, c’est une autre histoire. Le milliardaire américain a annoncé dans un communiqué, mardi, que Rex Tillerson, 64 ans, serait nommé la tête des Affaires étrangères américaines lors de l’investiture de Donald Trump. Un choix surprenant. Tillerson est un magnat du pétrole, actuellement dirigeant du groupe ExxonMobil, et proche de Vladimir Poutine.
L’homme devrait, en effet, quitter son poste de dirigeant en mars, atteint par la lime d’âge. Néophyte à un poste de dirigeant, Tillerson n’en connaît pas moins les puissances pétrolières. Proche de l’Arabie Saoudite et de la Russie, l’Américain a reçu en 2013, des mains de Vladimir Poutine, l’ordre de l’Amitié, distinction honorifique pour un civil en Russie.
Conflits d'intérêt
Les positions politiques de Tillerson ne sont pas connues, mais le dirigeant d’ExxonMobil s’était prononcé contre les sanctions contre la Russie en 2014, suite à l’annexion de la Crimée. Dans la foulée, l’homme avait notamment rencontré Igor Setchine, le dirigeant de Rosneft, principal producteur de pétrole en Russie, et proche de Vladimir Poutine. Tillerson est également un climato-sceptique avéré.
L’arrivée de Tillerson n’est pas encore actée. Le futur ex-président d’ExxonMobil doit désormais passer devant le Sénat pour être nommé secrétaire d’État. Une future audition qui devrait tourner notamment autour des risques de conflits d’intérêt avec son actuelle position, et ses relations avec le gouvernement russe. Le tout, sur fond d’accusations par la CIA d’ingérence de la Russie dans la campagne de Donald Trump.