Donald Trump poursuit sa politique de protectionnisme contre les productions d’origine mexicaine vouées à être commercialisées aux États-Unis. Le 45e président américain, qui prendra ses fonctions vendredi, a déjà montré les dents face aux constructeurs américains, Ford et General Motors en tête, quant à leurs ambitions de construire des usines au Mexique, pour vendre aux États-Unis.
Une attitude qui correspond à sa volonté de remettre en cause l’Accord de libre-échange nord-américain, qui permet de notamment de défiscaliser des productions mexicaines, où les salaires sont moins élevés, en vue de vendre au Canada ou aux États-Unis.
La future administration Trump a ainsi menacé de taxer les productions originaires du pays d’Amérique centrale de Ford, qui a alors reculé, annulant la construction d’une usine sur place. Fort de cette première victoire, l’homme d’affaire a ensuite pointé du doigt Toyota, mettant en cause la délocalisation de la production de la Corolla, voiture la plus vendue aux États-Unis, d’une usine canadienne vers le Mexique.
Trump a cette fois-ci pointé du doigt le constructeur allemand BMW. La firme bavaroise possède une usine à San Luis Potosi et envisage de produire à partir de 2019, des Série 3 (berline, et les versions coupé et cabriolet de la Série 4). Des autos qui devraient probablement être destinées pour le marché américain, ce qui n’est pas du goût de Donald Trump qui a annoncé au journal allemand Bild, vouloir taxer ces autos à hauteur de 35%.
Un coup dur pour BMW. Les États-Unis représentent un marché prioritaire, et les ventes de la Série 3 sont importantes. D’autres constructeurs doivent également commencer à se poser des questions, à l’image d’Audi, qui vient d’inaugurer une usine mexicaine, où sont d'ailleurs produits les nouveaux Audi Q5, et qui a représenté un investissement de plusieurs millions d’euros.