C'est une surprise électrisante que Jaguar Land Rover présente au Jaguar Land Rover Technival ce vendredi 8 septembre, à Londres. Une Jaguar Type-E électrique, nommée Type-E Zero prendra place sur le stand de la marque au félin. Hommage au film Bienvenue à Gattaca, où les voitures des années 1960 sont électrisées ? Pas forcément, plutôt une jolie étude de style mêlant technologie et ambiance rétro.

2018 - Jaguar Type-E Zero
2018 - Jaguar Type-E Zero

L'idée est simple : en lieu et place du moteur essence XK six cylindres que l'on retrouvait sur la Jaguar Type-E d'origine, la firme de Coventry a placé un bloc électrique lui permettant de passer le 0 à 100 km/h en seulement 5,5 secondes, soit une seconde de moins que la voiture d'origine ! A la base, on retrouve un châssis Mk 1,5 du roadster dessiné par Malcolm Sayer et William Lyons au début des années 1960. Elle fut considérée à sa sortie par Enzo Ferrari comme la voiture la plus belle du monde. Vous imaginez l'éloge !

Tout le travail de restauration inhérent à cette Type-E Zero a été effectué dans les ateliers Classic Works de Jaguar Land Rover, à Coventry. Toute la difficulté a été de garder le dynamisme de la Jaguar Type E originelle. Pour y arriver, le propulseur de 220 kW avec batteries lithium-ion reprend les dimensions et le poids du bloc XK.

Tim Hannong, directeur de Jaguar Land Rover Classic explique l'approche : "Afin d’associer de façon imperceptible la motorisation électrique et les réglages de la Type-E d’origine, nous avons limité la puissance du véhicule pour en optimiser le plaisir de conduire."

Le moteur électrique et les réducteurs prennent place derrière le bloc de batteries, et un arbre de transmissions adapté a été mondé. Selon Jaguar, tout en profitant d'une économie de poids de 46 kg, la marque a réussi à préserver la structure et la tenue de route de la voiture.

Cœur électrique

Dans les faits, la Jaguar Type-E Zero possède une autonomie de 270 km, profitant de la légèreté et de l'aérodynamisme de la voiture d'origine, à l'époque tirée de la Jaguar Type D, lauréate au Mans entre 1955 et 1957. L'intérieur a tout de même été revu, avec la présence d'équipement modernes, et d'écrans tactiles. La voiture garde un esprit néo-rétro plutôt réussi, même s'il froissera forcément les collectionneurs de la voiture originelle.

2018 - Jaguar Type-E Zero

Au final, ce système vient prendre place sous le capot, aussi efficacement qu'un XK d'origine. Détail important, le moteur XK a été le bloc référence de Jaguar dans les années 50 à 60. Ce qui fait que ce moteur pourrait être monté aussi bien sur la Type que les roadsters et coupés XK (120, 140 et 150), Mk II ou XJ6.

"Nous avons intégré le nouveau groupe motopropulseur électrique dans la structure existante de la Type-E qui pourrait donc être rééquipée d’un moteur conventionnel à tout moment", rassure Tim Hannong. "Je pense que c’est essentiel pour s’assurer que Jaguar reste fidèle à son ADN. Nous pouvons recourir à cette technologie pour transformer n’importe quelle Jaguar équipée d’un moteur XK."

2018 - Jaguar Type-E Zero
2018 - Jaguar Type-E Zero

La prouesse technologique est admirable, et pourrait, avec ce principe de moteurs interchangables, ouvrir une nouvelle voie à la restauration de voitures anciennes. Reste à savoir comment Jaguar compte retransmettre la mélodie du six cylindres XK. Le sifflement du moteur électrique n'arrivera probablement pas au ronronnement du moteur d'origine. On ne peut probablement pas tout avoir…