À chaque année suffit sa peine sur les autoroutes françaises. Comme tous les ans, hormis l'année 2015, le prix des péages va augmenter au mois de février. Si la hausse des péages pour l'année 2018 devrait être plutôt faible, pour l'année 2019 la hausse devrait être bien plus significative. Comme vous devez vous en douter, cette hausse en entrainera d'autres et ce, jusqu'en 2023. Cela fait suite à un partenariat signé entre l'État et les sociétés concessionnaires qui date de... 2015 !
2015, si vous avez bonne mémoire, c'est la date où le Gouvernement de Manuel Valls et les sociétés concessionnaires avaient signé un accord pour le gel des augmentations annuelles. Ce gel était notamment dû à la grogne des automobilistes à cette époque. Ségolène Royal, qui était à l'époque Ministre de l'Environnement avait assuré qu'il n'y aurait absolument aucun rattrapage en 2016. Forcément, une telle annonce avait provoqué la colère des sociétés autoroutières. Pour compenser l'année 2015, le Gouvernement avait donc signé un contrat avec les concessionnaires comme quoi le gel de 2015 allait être compensé par l'augmentation des prix entre 2019 et 2023.
Finalement, les sociétés autoroutières sont doublement vainqueurs puisque les prix sur lesquels seront calculées les hausses auront augmenté avec l'inflation. Ce prix sert de base à chaque revalorisation annuelle. À cela, ajoutez-y une hausse significative du traffic autoroutier depuis quelques années et les concessionnaires devraient donc encaisser encore plus que si l'année 2015 n'avait pas été gelé.
N'oublions pas également une compensation suite à la signature au début de l'année d'un plan d'investissement pour la construction de nouvelles infrastructures pour favoriser le covoiturage. Ce plan d'investissement s'élève à environ 800 millions d'euros et sera réglé par les collectivités locales et le reste... par les usagers !