Le gouvernement d'Emmanuel Macron veut remplacer l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune) par l'IFI (impôt sur la fortune immobilière). En d'autres termes, cela reviendrait à taxer l'immobilier plutôt que le capital, avec un objectif avoué : favoriser l'investissement en France.
De fait, une telle mesure signifierait que des biens comme les les yachts ou les voitures de luxe, considérés comme des signes extérieurs de richesses, échapperaient à la taxation, alors qu'il ne sont pas vecteurs d'investissements. Et ça, certains membres de l'opposition ne peuvent l'accepter.
Dans ces conditions, les députés La République en marche voudraient arrondir les angles en amendant le projet de loi de finances 2018. Une taxe sur les voitures de luxe serait à ce titre sérieusement envisagée. Appliquée au moment de l'immatriculation, elle permettrait de dégager des fonds qui alimenteraient ensuite les caisses de la sécurité routière.

Forcément, les questions autour de cette hypothétique taxe sont nombreuses, d'autant que la notion de voiture de prestige reste à définir. Le critère du prix d'achat semble fondamental, mais à partir de quelle somme considère-t-on une voiture comme luxueuse ? Vaste question, à laquelle les députés LREM tenteront peut-être d'apporter une réponse.
Ce qui en sûr en revanche, c'est que le malus écologique — fraîchement durci — pénalise déjà les voitures onéreuses, souvent plus énergivores que le reste du parc automobile. Il plafonne aujourd'hui à 10'400 euros, à partir de 185 grammes de CO2 par kilomètre.
Source : Europe 1