Voilà c'est fini. Lada France n'est plus. L'information a été dévoilée il y a une dizaine de jours par nos confrères de chez Boîtier Rouge, suite à une communication avec une source interne de la filiale en France. Après une fermeture de quelques mois en 2009, Lada France avait repris du service et avait installé ses nouveaux locaux à Coignères, dans les Yvelines (78). Malheureusement, la maison mère, située en Russie, ne faisait plus parvenir de voitures neuves à sa filiale française. Seule la fourniture de pièces détachées étaient encore assurée. Pour preuve, les ventes s'étaient effondrées ces dernières années avec seulement une soixantaine de ventes en 2014 et trois fois moins en 2015.

Le 19 octobre dernier donc, le tribunal de Versailles a prononcé la liquidation de Lada France. Cette situation est bien évidemment due à l'absence totale de gamme en France, d'un malus de 10'000 euros qui impact tous les modèles de la marque, et d'une décision stratégique de Renault qui, pour rappel, est maintenant actionnaire majoritaire de la marque. Cette décision survient très certainement pour ne pas faire côtoyer dans le futur Lada et Dacia sur un même marché. Pour le moment, Lada n'affiche pas une santé de fer, mais avec la reprise du marché en Russie – qui souffrait terriblement ces dernières années –, Lada commence à voir enfin le bout du tunnel.
Grâce à son entrée au capital d’AvtoVAZ (maison-mère de Lada) et à la pression du Kremlin concernant le limogeage de Bo Andersson, l'ancien patron de Lada-AvtoVAZ, Renault a entamé une profonde restructuration de la gamme et un renouvellement complet. La montée des ventes des Lada Vesta et Xray, deux nouveautés produits, représentent aujourd'hui 34% des volumes. Suite à cela, Renault ne souhaite certainement pas faire cohabiter Lada et Dacia en France. Lada devrait donc s'exporter vers des pays plus lointains, en Europe de l'Est par exemple, ou bien même au Moyen-Orient. Le plan des exportations pour les prochaines années prévoit la République Tchèque et la Slovénie.
Pour le moment, Lada Allemagne reste le seul importateur actif au sein du territoire européen. Toujours selon nos confrères de chez Boîtier Rouge, AvtoVAZ adopte avec Lada Allemagne la même politique qu'avec Lada France, c'est-à-dire : silence radio. De bien mauvaise augure aussi pour la filiale allemande. Il est donc bien loin l'âge d'or de Lada en France, sous l'impulsion de l'importateur Poch, dans les années 90 et 2000, où le Niva, un tout-terrain rudimentaire, faisait le bonheur des clients à la recherche d'une voiture simple et solide à la fois.