C'est lors de la présentation de résultats financiers du constructeur que son PDG en personne, Andy Palmer, a expliqué que Aston Martin se mettait en quête d'un nouveau partenaire pour poursuivre sa route.
Il est un fait certain que survivre actuellement, en tant que constructeur de modèles de luxe à production limitée voire faible, et au beau milieu d'un marché sans cesse croissant au sein duquel les grandes marques multiplient leur nombre de modèles, est tout sauf une tâche aisée à accomplir.

Dans ce contexte, Aston Martin s'en tire avec les honneurs, puisque le bilan financier 2017 du constructeur britannique est le premier à présenter un bénéfice net depuis 8 ans. Mais malgré cette bonne nouvelle, Andy Palmer n'a pas masqué son inquiétude quant à l'avenir, exprimant que les bouleversements technologiques à venir compliqueraient singulièrement la tâche d'un constructeur certes historique, mais modeste en comparaison aux géants de l'automobile.
"Nous bâtissons une entreprise pouvant survivre via une production comprise entre 7000 et 14.000 véhicules, mais cela ne peut se faire sans l'aide de partenaires", a détaillé le PDG d'Aston Martin. "Sur base de cette production, notre modèle ne peut être rentable qu'à condition que nous disposions du soutien d'un grand frère."

L'autre idée de Palmer serait de lancer la marque en bourse, afin de lever des capitaux. Mais concrètement, quel pourrait être ce "grand frère", qui autoriserait Aston Martin à entrevoir l'avenir et l'arrivée des nouvelles technologies de façon plus sereine ?
Aujourd'hui, Mercedes possède pour rappel 5% du capital de la marque, et le constructeur allemand devrait venir en aide à Aston Martin pour tout ce qui sera lié de près ou de loin à la conduite autonome.
Bien, mais pas suffisant rétorque Palmer, qui avait déjà tenté de faire main basse sur Aston Martin lorsqu'il était à la tête de Nissan, afin de lui assurer un avenir.

Aujourd'hui, pour le dirigeant anglais comme pour bon nombre de patrons de l'industrie automobile, la priorité se nomme voiture électrique, et Aston Martin ne parviendra sans doute pas à percer sur ce marché ultra-concurrentiel à venir, sans l'apport d'un constructeur plus important.
Reste à voir si Mercedes peut ou veut endosser ce rôle d'adoptant, en faisant d'Aston Martin son petit frère, ou si un autre constructeur important va venir s'en mêler...