Le feuilleton continue. Après la diffusion du rapport d'expérimentation, les doutes émis par certains politiques et la demande de la Corrèze, voilà une nouvelle (grosse) épine dans le pied du gouvernement français, au sujet de sa mesure de limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaire à double sens et sans séparateur central.

Il ne s'agit désormais plus d'un seul département mais de... 28, qui s'opposent à l'entrée en vigueur de la mesure au 1er juillet prochain. Il y avait déjà les automobilistes − ou du moins, la plupart d'entre eux −, il y a désormais 28 présidents de départements : tous s'opposent à l'idée d'abaisser de 10 km/h la limitation de vitesse sur les tronçons concernés.

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Les 28 départements concernés ont ainsi signé un courrier commun révélé à l'AFP, dans lequel ils demandent purement et simplement au Premier ministre Édouard Philippe de renoncer à imposer la mesure. Leur souhait est de pouvoir agir au "cas par cas" sur les routes posant problème, expliquant que trop d'habitants des territoires ruraux seraient impactés négativement par la mesure, la voiture constituant le plus souvent leur seul moyen de transport dans leurs déplacements proches.

Et les 28 présidents d'ajouter que l'application généralisée et indifférenciée de la règle "engendre inévitablement une incompréhension de la part des automobilistes".

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Sont concernés par cette lettre les départements suivants : Aisne, Ardennes, Aube, Allier, Hautes-Alpes, Calvados, Cantal, Charente, Côte-d'Or, Corrèze, Creuse, Essonne, Indre, Isère, Jura, Haute-Loire, Loiret, Manche, Marne, Haute-Marne, Meuse, Moselle, Nord, Orne, Rhône, Saône-et-Loire, Val-d'Oise, Yonne.

Reste à présent à voir comment va réagir l'État. Va-t-il rester insensible à ce qui n'est désormais plus uniquement le "bruit de la rue" ? Faire machine arrière semble aujourd'hui impensable, mais ignorer un tel nombre de voix s'élevant contre la mesure n'est à présent plus réellement envisageable...