Lamborghini a-t-il eu le nez creux en investissant le marché des SUV ? Si l'on en croit les propos de son PDG Stefano Domenicali, la réponse est oui. Celui-ci a en effet affirmé que le succès de l'Urus dépassait les attentes de sa marque. "Nous attendions une réaction positive de la part de la clientèle, mais pas au niveau que nous constatons aujourd'hui", a-t-il expliqué au micro de la CNBC. "La réaction de la clientèle est vraiment fantastique".
70% des acheteurs d'Urus n'avaient jamais possédé de Lamborghini auparavant. Stefano Domenicali assure en outre qu'une partie non négligeable de la clientèle est féminine, sans donner plus de détails. Alors que le tarif de base est d'environ 200'000 dollars, le prix moyen d'un exemplaire tourne actuellement autour des 240'000 dollars. L'Urus permet aussi à Lamborghini de séduire ceux qui sont confrontés à un réseau routier en piteux état et qui, de ce fait, n'achètent pas des supercars type Aventador. Le patron italien cite l'exemple des marchés russe et indien.
La firme de Sant'Agata Bolognese s'attend à vendre 5000 voitures en 2018. À lui seul, l'Urus devrait représenter plus de 20% des volumes. Lamborghini accélérera la cadence de production au fil du temps, avec un objectif en tête : assembler environ 3500 Urus par an à compter de 2019. Le constructeur italien devrait donc entrer dans une nouvelle dimension, sans pour autant tomber dans la production de masse. Stefano Domenicali veille en effet à garder l'image d'exclusivité de sa marque.
Source : CNBC