Mise à jour : Le dimanche 19 août, le bilan officiel s'élève à 43 morts. Après cinq jours de recherches, plus aucun disparu n'est recensé et l'on pourrait tenir là le bilan définitif de l'accident.

C'est un accident très impressionnant et malheureusement au bilan lourd qui s'est produit à Gênes : le pont Morandi, qui enjambe la partie industrielle de la ville à 45 mètres au-dessus du sol, s'est effondré sur près de 200 mètres. C'est sur lui que passe l'A10 et des voitures empruntaient le tronçon en question au moment où il s'est effondré. Le premier bilan du drame est de 22 morts, comme l'a confirmé le ministère de l'Intérieur.

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Plus de 200 pompiers ont été dépêchés sur place et s'activent pour retrouver les personnes impliquées dans l'accident, qu'elles aient été sur le pont ou sous celui-ci lorsqu'il s'est effondré. Le directeur des urgences de la ville italienne a annoncé "des dizaines de victimes parmi les personnes qui sont tombées avec le viaduc et celles qui sont coincées sous les décombres".

Le pont s'est effondré vers 12 heures et les recherches sont toujours en cours, alors que des pluies importantes frappent la région et ne facilitent certainement pas le travail des pompiers. "Les équipes des pompiers sont engagées en nombre, les équipes de recherche et cynophiles sont activées", ont précisé les secours, qui déploient évidemment le maximum de moyens.

Le pont Morandi, une "erreur d'ingénierie"

Le viaduc du Polcevera, aussi appelé pont Morandi d'après le nom de son architecte, a été inauguré en 1967 et faisait 1182 mètres de long. Il aurait dû être remplacé par un tout nouveau viaduc mais la construction de celui-ci risquait de causer des expropriations, et les riverains ont eu gain de cause. Un architecte de la faculté d'ingénierie de Gênes, Antonio Brencich, avait jugé que l'ouvrage était une "erreur d'ingénierie", puisque le montant des travaux effectués dans les années 80 et 90 ainsi qu'en 2016 atteignaient 80% du prix de construction de l'ouvrage.

Il semblerait, toujours selon le même ingénieur, que la conception du pont ait sous-estimé la viscosité du béton et que son architecture n'ait pas été adaptée à un tel ouvrage. Selon lui, le pont n'aurait pas dû nécessiter de travaux avant 70 ou 80 ans. Malheureusement, cela pointe aussi les conséquences possibles du manque d'entretien des ouvrages qui n'est en rien un problème relatif en matière de sécurité routière. En France, on estime qu'un tiers des ponts nécessite des travaux sur l'ensemble du réseau.

 

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